
“Oh Makumba, Makumba, elle danse tous les soirs !” Depuis plus de 37 ans, Jean-Pierre Mader fait danser toutes les générations sur son tube éternel. Pour Unforgettable, le nouveau format de Yahoo, il a accepté de revenir sur sa longue carrière, de sa jeunesse de bassiste dans un groupe de danse à sa “resurgence” dans les années 2000 avec la tournée Star 80.
“De 16 à 24 ans, j’ai sillonné les routes du Sud-Ouest avec un groupe qui s’appelle ‘Les Gaulois’. Ici, j’ai tout appris, c’est-à-dire que du coup, il fallait jouer 40 chansons, rappelez-vous. On a joué Michel Sardou, on a joué Jimi Hendrix, on a même joué les Sex Pistols, je m’en souviens.”
“Ça a pris trois mois, mais c’était un vrai numéro un pour les clubs.”
De fil en aiguille, il rencontre Jean-Louis Poujade, co-fondateur du groupe Images, au Studio Condorcet à Toulouse. Ce dernier connaîtra un grand succès sous le titre “Midnight Demons”. Jean-Pierre Mader enregistre sa chanson, qui deviendra l’un des hymnes de l’été 1984, “Gone”, dans ce studio mythique.
« J’étais un peu le Poulidor de la musique. Je suis resté n ° 2 pendant quatorze semaines. “
Un an plus tard, “Macumba” est resté dans le Top 10 pendant presque tout l’été. D’abord composée pour Philippe Laville, qui y a finalement renoncé, c’était dans un taxi revenant de l’aéroport de Richard Seff, avec qui il a écrit Gone. », lui rappelle l’existence de cet air, qui a d’abord été enregistré dans un studio de cuivres à Paris. Son producteur de l’époque lui conseille d’aller à Londres pour un remix. Collectionneur de disco italien, c’est à Rimini que Jean-Pierre Mader a enregistré la version définitive de son plus grand tube.
“Dès la première télé, j’ai su que nous avions quelque chose de vraiment intéressant. Et c’est vrai qu’on est un peu passé dans une autre dimension. Du coup on est passé de quelque chose d’un peu new wave/underground avec The Disappeared à quelque chose. très populaire, dépassant le million d’exemplaires.”
“A un moment donné, étant célèbre, on a tendance à penser qu’on est un peu cool.”
Après ses deux tubes, Jean-Pierre Mader a aujourd’hui 28 ans et la célébrité est sur le point de bousculer sa vie. “Le succès et la notoriété, (…) du coup, ça a changé le regard des autres et de moi-même. Peut-être qu’à un moment donné, nous avons tendance à penser que nous sommes un peu cool. Du coup tu sens qu’une mer s’ouvre devant toi, et d’un autre côté, tu perds un peu ton anonymat, tu perds quelque chose en toi-même (…) Disons que j’ai beaucoup apprécié ce succès, mais aussi beaucoup de déceptions”.
“Je me sentais démodé avec l’arrivée des boys bands et du rap, surtout du hip hop.”
Après cet âge d’or des années 80 sont venus les boys bands et le hip-hop dans les années 90. Jean-Pierre Mader se sent dépassé et patine sur le devant de la scène pendant une dizaine d’années.
“J’ai pu voir que les filles qui m’attendaient il y a deux ans attendaient Claude, MC ou Stefan Eicher. On sent qu’il y a une région qui change là-bas. Ensuite, il y a le moment où vous commencez à devenir gris. On se dit. “Hé, je vais avoir 40 ans !” Il y a encore un doute là-dessus.”
“Peut-être que si j’avais eu plus de talent, l’histoire aurait pu continuer plus longtemps”
Nous sommes en 2006, lorsque Jean-Pierre Mader est invité à la tournée Star 80 (pendant RFM Party 80). Lui, d’abord confus, comprend dès les premiers concerts que le public est toujours présent et à quel point ses chansons sont devenues cultes et inoubliables pour tous les Français.
“Je me suis réconcilié avec mon passé et je l’ai accepté d’une manière très positive et fraîche, car je n’avais pas chanté depuis 10 ans, pour ainsi dire, cette ‘renaissance’ – ce retour au business, cette tournée Star 80, qui . , de toute façon, ça fait 15 ans que ça dure, on fait 80 concerts par an à guichets fermés.”
“Star 80”, en tournée dans toute la France à partir du 9 février 2023.
VIDÉO. Chimen Hadi à propos de sa participation à Popstars.