

C’est le début de la fin des remises sur le carburant. Instauré en avril par l’Etat, à 18 centimes d’euro le litre, il est passé à 30 centimes le 1er.euh Septembre, plus une remise de 20 centimes dans les stations TotalEnergies. A partir de mercredi 16 novembre, le gouvernement le révisera à la baisse, à 10 centimes, suivi de TotalEnergies, également à 10 centimes, deux aides qui prendront fin à la fin de l’année.
“Le leadership, c’est choisir et assumer ses responsabilités”, assume le ministre délégué aux Transports, Clément Beaune, interrogé mardi 15 novembre sur Europe 1. Les chauffeurs ont obtenu deux semaines de répit en raison de la grève des raffineries. Cette remise, “C’est un geste que font tous les contribuables”, il insiste. Il a coûté 7,6 milliards d’euros.
Alors que le système touche à sa fin, les élus de gauche comme de droite s’interrogent : ces sept mois de remise ont été suffisamment utilisés pour préparer l’avenir et proposer des solutions durables moins émettrices de CO2 aux 85% de Français qui ont besoin de leur voiture pour aller travailler ?
Électrification du parc automobile
Pour l’instant, ils ont au moins permis au gouvernement de réfléchir à un meilleur ciblage des aides, qui ne devraient plus bénéficier à tous les automobilistes, mais aux “gros rouleurs”. Les contours de cet accompagnement pour les familles les plus modestes et les professionnels qui roulent beaucoup doivent être “clarifié dans les prochains jours”, selon M. Beaune. Pour encaisser ce nouveau “chèque”, il faut se rendre “sur un simple site web”. Une enveloppe budgétaire de 1,6 milliard d’euros est prévue.
Le ministre rappelle également que 1,3 milliard d’euros de primes sont prévus en 2023 pour électrifier le parc automobile, un “effort sans précédent en Europe”, disent-ils au ministère des Transports, notamment une augmentation de la prime, à l’achat d’un véhicule 100 % électrique, à 7 000 euros pour les familles les plus modestes. Le plan vélo sera également doté de 250 millions d’euros en 2023, en plus des 500 millions dépensés entre 2018 et 2022. Le budget du chemin de fer augmente.
Le ministre a également demandé à la SNCF de mettre en place un tarif bouclier : les billets TGV et Intercités devront augmenter moins vite que l’inflation, avec une protection particulière pour les plus modestes et les jeunes qui utilisent le TGV Ouigo. Ce bouclier devrait être présenté dans les prochains jours. Enfin, M. Beaune affine son plan d’accompagnement au covoiturage, avec une aide d’environ 100 euros pour les nouveaux conducteurs.
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