Classico, ici c’est mauvais / Culture Foot / Cinéma / SOFOOT.com

Amazon a dévoilé son film sur le football français suite au succès de la série documentaire d’Orelsan. Classique est une comédie au casting impressionnant qui se veut une tendre parodie du monde des supporters ainsi que de la rivalité PSG-OM. Le résultat est époustouflant. Comment peut-on encore produire un film comme celui-ci sur la passion du football en 2022 ?

La première précision. la seule dimension sociale Classique est que les acteurs et actrices ainsi que bien d’autres invités (Basil Bolin, Pedro Miguel Pauletta, Oxmo Puccino, Les Soprano, etc.), ont pu encaisser un chèque sur Amazon pour ce film. Pour le reste, le niveau de ce long métrage sur la plateforme (pour une fois le cinéma tricolore peut se réjouir qu’il n’ait pas été projeté en salles) se révèle à la lumière des dernières confrontations des deux clubs phares de L1 : des alignements alléchants et un entretien minimal sur le terrain.

Foire aux clichés

Naturellement, on capte rapidement les références et les emprunts qui touchent aux aventures de ce fan marseillais qui entreprend d’infiltrer des ennemis détestés pour récupérer la fameuse Coupe d’Europe volée. Ahmed Silla présente le nouveau Fernandel (en : HerculePas sincère et naïf, qui arrive dans une vilaine capitale (en plus, les gens là-bas sont méchants, c’est cohérent). Imaginez sa souffrance : en 2022, personne ne sert de pastis dans les bars là-bas (pour ainsi dire, en ne restant que dans les beaux quartiers…). Les quelques minutes de son arrivée à Paris valent leur pesant de caricature de la ville lumière. Tout le monde fait la grimace et tout le monde est désagréable. Tout le contraire de Marseille, présentée comme une ville parfaite de sourires constants et de calme constant. Il faut dire que regarder l’ancien joueur de Marseille et du PSG Pardo détailler à Ahmed Sylla ce qu’est Verlan (oui, oui, en 2022) est loin d’être hilarant, c’est déchirant.

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Outre le fil rouge, il faut aussi que Sam, le personnage principal, sauve la maison et les enfants adoptifs dont il s’occupe (“The Blues Brothers”, aucun commentaire sur les bandes sonores), menaçant le voisin féroce et bruyant, exprimé par Eli Semoun (meilleure performance, c’est un euphémisme). Sans oublier ce petit moment PNL où le héros dîne sur le toit du Télodrome. Et bien sûr, une petite histoire d’amour avec le responsable de la communication du PSG, couronnée d’une séquence karaoké séduisante qui semble avoir été prise tout de suite Le Briseur de coeur :. Enfin, un soulagement, ce ne sont pas les Parisiens qui sont responsables du vol gratuit. L’affaire est terminée bonne fin où tout le monde finit par aimer tout le monde.

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Vue biaisée des supporters

Mais ce qui est le plus rageant reste l’attitude du monde du football, des supporters et des ultras. C’est une comédie, bien sûr, les traits et identités des personnages sont forcément mis en avant (en plus, les petites puces visuelles viennent nous expliquer lors de l’introduction, quand même…). Par exemple, PURÉE: aborder des sujets sérieux comme la guerre et l’armée sans ignorer complètement la réalité. Après tout, pourquoi pas Dennis Podalides en président paternaliste de l’OM ou l’humoriste Paul Mirabel à contre-courant en adepte de la violence ? Il y a quelques touches pédagogiques sur les “vraies valeurs” des supporters – solidarité, passion, etc. – fortement souligné. On s’étouffe un peu en écoutant Oxmo Puccino, qui pourrait décrire avec justesse un capodastre aussi digne de confiance de la tribune parisienne, citant les trois BBB. « Courage, gentillesse et bonne humeur » . Quiconque passait du temps dans les gradins avec les trois bandes devait prendre une pinte pour laver cette angoisse.

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Ultras, Parisiens et Marseillais (“Ce sont encore d’étranges Marseillais” , gratuit Alice Belaidi), méritaient mieux, notamment en insistant ou en se moquant de leurs obsessions et de leurs rituels. Consentement “En fin de compte, nous sommes tous pareils” Une déclaration un peu plus respectueuse des règles et de l’histoire de la rivalité entre ces deux villes et clubs aurait été préférable. Espérons que les rondeurs et les paupières obtiendront peut-être un jour les droits cinématographiques qu’elles méritent, y compris leurs défauts.

Par Nicholas Ksis-Martov

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