
Après une première édition plus que réussie, le week-end de la chanson française revient au Bout-du-Pont-de-l’Arn les 4 et 5 février. Et cette année, Dave lui-même se produira sur la scène de la salle multifonctionnelle. Avant l’arrivée du Tarn, il nous a accordé une interview.
pour 2e Edition du “Week-end de la Chanson Française”, la ville de la Butte-du-Pont-de-Larnes frappe fort. Les 4 et 5 février, deux grands artistes viendront animer la petite ville du Tarn.
Pape de la French Pop, artiste emblématique de toute une génération, Dave a déjà prévu d’offrir un véritable show au public tarnais le samedi 4 février à 21h00. Il partage l’affiche avec la voix de ténor des Stentors, Mathieu Semperé, qui sera en concert le lendemain, dimanche 5 février à 15h.
A 78 ans, celui qui a passé l’essentiel de sa vie sur scène n’a pas perdu son enthousiasme. Simple et fabuleux, Dave nous a accordé une interview accompagnée d’éclats de rire.
Vous avez eu un grave accident il y a un an. Grande horreur pour vous et vos proches. Quelles traces cet épisode a-t-il laissé sur vous ?
Je suis parti là-bas en réalisant que j’avais été extrêmement chanceux. Mais le plus blessé est Patrick, mon mari, car je ne me souviens de rien. Ce que je vis encore quotidiennement, c’est la perte du goût et de l’odorat. Une tragédie pour moi qui aime tant la bonne cuisine. J’ai aussi parfois des problèmes de mémoire. Psychologiquement, abandonner la mort est quelque chose qui change une personne. Je prie plus parce que !
D’ailleurs, avant de devenir chanteur, vous vouliez devenir… prêtre.
Oui, vers 14 ans. Évidemment, cela a été manqué. J’ai toujours été très intéressé par les questions religieuses. Puis la vie m’a rattrapé et j’ai commencé à travailler, je voulais voyager. J’ai quitté les Pays-Bas alors que je n’avais que 21 ans. Je suis allé sur un bateau de pêche et j’ai commencé à voyager en chantant. Je ne l’ai pas vraiment pris au sérieux. Je me voyais un peu en désordre. J’étais libre. Puis, suite à mes amours d’enfance, j’ai rejoint le sud de la France puis Paris. J’ai chanté dans les rues, à la crêperie, j’ai mendié devant les terrasses. Et en 1967, j’ai eu l’opportunité de signer un contrat avec Eddie Barkley. J’ai sorti beaucoup de CD qui n’ont pas fonctionné et le succès est venu beaucoup plus tard.
Vous avez enfin conquis le cœur des Français dans les années 70, avez-vous déjà imaginé que cette aventure pourrait durer plus de 50 ans plus tard ?
Non, et d’ailleurs, je n’y crois toujours pas. Je suis une « chanteuse pop », comme on dit parfois un peu méchamment. Mais pour moi ce n’est pas humiliant, ma musique rassemble et peut apporter du plaisir, c’est le principal. Cependant, il m’est impossible d’expliquer pourquoi j’ai eu du succès, moi plus que d’autres qui le méritaient également. Je pense souvent à une phrase de Maurice Chevalier qui disait : « Pour réussir en tant qu’artiste, il faut trois choses : du travail acharné et du talent. Mais il faut avant tout de la chance.” Je suis entièrement d’accord.
C’est votre première fois dans le Tarn ? Qu’avez-vous prévu ?
Oh non, j’y suis déjà allé. C’est l’un des avantages de mon métier : vous connaissez bien votre géographie. Je suis accompagné de huit musiciens et de deux chanteurs, et nous reprendrons les titres qui ont marqué ma carrière.