Démystifier l’économie | Le destin des devises étrangères

Chaque samedi, un de nos journalistes répondra, en compagnie d’experts, à une de vos questions sur l’économie, la finance, les marchés, etc.


J’aimerais savoir ce qu’il advient de nos billets lorsque nous les échangeons dans d’autres pays ? Quand je vais à Cuba par exemple et que je donne un billet de 20 $ pour obtenir la monnaie locale, que font-ils ensuite de ces billets ?

Stéphane Loyer

A l’ère des transactions électroniques, les échanges de billets se font de plus en plus rares. Pour les voyageurs cependant, il est toujours très pratique d’avoir de l’argent en monnaie locale lorsqu’ils arrivent à destination ou pour payer des dépenses mineures.

Les bureaux de change ne disparaissent donc pas et les institutions financières continuent de proposer des devises étrangères pour répondre à ces besoins.

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À Cuba ou ailleurs dans le monde, un bureau de change ou une institution financière qui reçoit des dollars canadiens en échange de billets en monnaie locale peut utiliser l’argent qu’il reçoit de différentes façons.

L’établissement peut garder cet argent en réserve pour le remettre en circulation lorsqu’un client a besoin de dollars canadiens. Il peut aussi le revendre.

C’est ce que fait Desjardins dans les activités de change, explique son porte-parole Jean-Benoit Turcotti.

“Chez Desjardins, selon la devise, l’état de la trésorerie et certains autres critères, il est possible qu’une partie de ces billets soit conservée, remise en circulation, retirée de la circulation ou vendue au fournisseur de notre trésorerie étrangère. »

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“Cela dépend de la devise dont il s’agit”, dit-il. Si la demande de devises étrangères à échanger contre des dollars canadiens est suffisante, comme c’est le cas pour l’euro ou le dollar américain, l’échangeur la garde en réserve pour répondre aux besoins des voyageurs canadiens qui en ont besoin plus tôt qu’ils ne partent pour l’Europe ou les États-Unis.

Si les devises sont moins demandées, comme le yen japonais, le bureau de change peut en conserver certaines ou les revendre à son fournisseur de devises étrangères.

Toutes les institutions financières font affaire avec un fournisseur de devises étrangères qui centralise l’offre et la demande de billets de banque de tous les pays.

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Ainsi, les billets de toutes nationalités voyagent entre acheteurs et vendeurs, en utilisant toujours des services de transport sécurisés, comme ceux proposés par Brinks ou GardaWorld.

Toutes les pièces ne sont pas disponibles tout le temps. Si un client a besoin d’une devise rarement demandée, il doit en faire la demande à l’avance, a déclaré le porte-parole de Desjardins.

Il arrive aussi qu’une pièce de monnaie soit difficile à trouver.

Par exemple, Globex 2000, l’un des principaux bureaux de change de Montréal, a averti ses clients que le réal brésilien, le rouble et la roupie étaient en rupture de stock la semaine dernière.



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