

La date limite est devenue presque inévitable pour les consommateurs qui cherchent à économiser de l’argent à l’approche des fêtes. Le “Black Friday”, ou “Black Friday” en français, une tradition commerciale importée des Etats-Unis, ouvre la période des achats de Noël avec une importante réduction dans les magasins lors du dernier week-end de novembre. Mais cela vient aussi avec son lot de pratiques déloyales.
La Commission européenne a publié, lundi 19 décembre, les résultats des contrôles effectués pendant le fonctionnement du marché. Contrôle déployé, en collaboration avec treize autorités nationales, pour vérifier comment les commerçants présentent leurs remises. Après avoir analysé 16 000 références de produits sur 176 sites de vente en ligne, l’autorité européenne a découvert que 43 % des sites contrôlés enfreignent la réglementation européenne.
Pour répondre au problème des faux rabais affichés par certaines entreprises, l’Union européenne a établi des règles. Et la directive “Omnibus”, appliquée en France depuis mai, protège des sanctions.
Protéger les consommateurs
Ainsi, lors de l’annonce d’une remise, le commerçant doit prendre comme référence le prix le plus bas appliqué au produit au cours des trente derniers jours, et l’afficher. Les entreprises qui ne respectent pas cette règle s’exposent à des sanctions pouvant aller jusqu’à “deux ans de prison et 300.000 euros d’amende”, précise le site Service public. Alors que plus de la moitié des produits contrôlés cette année bénéficiaient d’une remise pour le “Black Friday”, 23% de ces promotions ne respectaient pas cette disposition légale.
Les services de la Commission européenne ont utilisé l’intelligence artificielle pour mener à bien leur étude. L’outil développé au niveau européen a permis aux entités locales de suivre de près les variations de prix constatées durant les trente jours précédant le « Black Friday » pour les sites actifs sur leur territoire.
Les autorités nationales peuvent désormais contacter les sites marchands contrevenants pour leur demander de modifier leur pratique et d’appliquer la loi en vigueur. Ils peuvent également imposer des amendes si ces pratiques commerciales déloyales ne sont pas corrigées.
Prix gonflés
Pour l’Union Fédérale des Consommateurs-Que Choisir (UCF-Que Choisir), ces méthodes ne sont pas “pas de surprise”. “Ils ont aussi dénoncé les mauvaises pratiques de certains commerçants à l’occasion du dernier “Black Friday””réagit sur son site, ajoutant que ces crimes ne font pas cela “ne représentait qu’une partie visible d’un phénomène beaucoup plus vaste”. L’association indique les limites de la directive “Omnibus” en matière de protection des consommateurs.
Dans un article publié le 24 novembre, l’UFC-Que Choisir montrait comment plusieurs enseignes échappaient à la réglementation en gonflant le prix de certains articles un mois avant l’échéance du “Black Friday”, afin d’annoncer des remises plus importantes. L’association souligne à quel point c’est maintenant “difficile” donné “pour avoir une idée du prix normal d’un article”. Un constat loin d’être rassurant alors que le lancement des soldes d’hiver approche le 11 janvier 2023.