en Ile-de-France, plus on habite loin de Paris, moins les arrêts de bus sont accessibles – Libération

Le handicap au quotidienCas

Les services de bus en Ile-de-France comptent 45 086 arrêts, 76 opérateurs différents et plus de 1 900 lignes, mais seulement 28 % d’entre eux sont accessibles aux personnes à mobilité réduite. Des différences territoriales importantes entre le centre et la périphérie.

En Ile-de-France, il n’est toujours pas facile pour les personnes en situation de handicap de monter dans le bus. Six ans après le lancement par Île-de-France Mobilités du SD’AP (“schéma directeur d’accessibilité, programme programmé d’accessibilité”), le document détaille les mesures à prendre pour améliorer les conditions de déplacement. Il est temps de faire le point sur l’accessibilité des autobus pour les personnes à mobilité réduite, notamment celles en fauteuil roulant.

Île-de-France Mobilités étant au service des centres administratifs, des hôpitaux et des services publics, 57 % des 908 priorités classées par l’organisme seraient accessibles. Un premier pas vers la pleine accessibilité : seulement 28 % des 1 900 lignes de la région Ile-de-France sont accessibles aux personnes à mobilité réduite.

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Plus loin, moins accessible

Les conditions d’accès à la ligne depuis Ile-de-France Mobilités sont claires, au moins 70% des arrêts de la ligne peuvent avoir une faible distance entre la route et l’entrée des bus ou un accès suffisant. Tous les bus de la ligne sont équipés de rampes accessibles aux fauteuils roulants et d’espaces réservés. Individuellement, les agents doivent être formés à l’accueil des personnes à mobilité réduite et à la manipulation du matériel des bus. Chacun des 76 exploitants d’autobus de la région est responsable de la formation de ses employés.

Certaines conditions, telles que les ordonnances judiciaires, restent difficiles à faire respecter. C’est notamment le cas en banlieue : à mesure que l’on s’éloigne du centre de Paris, il y a de moins en moins d’arrêts de bus accessibles aux personnes à mobilité réduite. En prenant la Mairie de Paris comme référence, il faut cinquante kilomètres pour s’éloigner des 50% de places de stationnement accessibles. La construction des arrêts est à la charge du service voirie de chaque commune, et Ile-de-France Mobilités finance jusqu’à 70 % des travaux réalisés si la ligne de bus est classée en voie prioritaire.

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Noctiliens à Paris fait exception

Si la régie des transports d’Ile-de-France affirme avoir desservi à plusieurs reprises toutes les communes desservies par ces lignes de bus, le plan d’accès est coloré en rouge en kilomètres hors de Paris. Seulement 39 % du stationnement total est disponible dans la région. Il existe une grande différence d’accessibilité entre les huit départements d’Ile-de-France : Saint-et-Marne, Val-d’Oise, Yvelines et Essonnes, qui concentrent près de 70 % des arrêts de bus. La région fait pâle figure par rapport aux Hauts. de Seine ou Paris. Il manque 8 000 places de stationnement conformes à Ile-de-France Mobilités et aux opérateurs de transports privés et publics qui organisent des circuits dans le territoire pour atteindre l’objectif SD’AP de 23 625 places de stationnement.

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De manière générale, le centre de Paris est desservi par des lignes de bus accessibles. Dans la capitale, 91 % des lignes RATP sont déclarées accessibles aux personnes à mobilité réduite en journée. C’est pire la nuit. Certaines lignées de Noctiliens ont échappé au pistage. En effet, le SD’AP a fixé à 100% la limite d’accès des Noctiliens. 14 lignes sur 32 correspondent mais pas encore de résultats.

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