“Il fallait à la fois entretenir le lien émotionnel avec le film et moderniser le propos”

Willow, le héros du film culte de la fin des années 1980, revient avec une série et sur Disney+. Jonathan Kasdan, son animateur, explique les raisons de ce retour, en concurrence avec les mastodontes “House of the Dragon” ou “Rings of Power”.

Bien avant la trilogie le Seigneur des Anneaux de Peter Jackson (2001 à 2003), la fantasy a connu son premier âge d’or cinématographique dans les années 1980, notamment grâce à saule, un film d’aventure produit par George Lucas, réalisé par Ron Howard. Sorti discrètement en 1988, mais devenu culte à travers les visionnages VHS et les télédiffusions, cette épopée humoristique d’heroic fantasy est relancée en série sur Disney+ à l’ombre des mastodontes. Maison du dragon et: Anneaux de pouvoir. Divertissement sans prétention qui cherche à retrouver l’esprit de son pop-corn modèle, issu de la retraitée Willow Ufgood, la magicienne Nelvin (le peuple du petit peuple). Entre nostalgie et possible politisation de son héros, les explications de son créateur, Jonathan Kasdan.

Après la Madeleine de Proust, pourquoi ramener Willow ?
Toute autre production de George Lucas, saule méritait une suite. Au centre de son histoire se trouve une enfant, Elora Danaan, dont on nous dit qu’elle a des pouvoirs extraordinaires… que nous ne voyons jamais en action. Le film ne peut être que le début d’une grande aventure sur le destin d’une femme née pour affronter les forces du mal. Dans les années 1990 et 2000, on aurait pu en faire plusieurs films, et finalement ce sera une série télé.

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Le film est devenu culte. Que veux-tu dire par ce mot ?
J’avais 8 ans quand il est sorti sur les écrans. Trop jeune pour s’apercevoir qu’il n’a pas eu autant de succès que prévu et qu’il s’agit donc d’un échec semi-industriel. J’ai sauté dessus dès sa sortie en VHS, et une bande de gosses, aujourd’hui ados, ont fait de même, à la recherche d’un effet réconfortant où la nostalgie avait sa place.

“Willow était révolutionnaire pour son époque, en particulier avec le commentaire de second ordre de Val Kilmer.”

Cela signifie-t-il que la série devait garder le côté old school du film ?
Il faut que ce soit cohérent et qu’il reprenne les effets de la mise en scène, un peu l’esthétique du film d’art qui, vu de notre époque, est vraiment datée. Il fallait à la fois préserver le lien affectif des enfants des années 1980, qui passe par le personnage, et moderniser le thème de la série à travers le scénario et les personnages… Sans oublier cela. saule était révolutionnaire pour son époque, notamment en raison du commentaire au tout second degré de Val Kilmer.

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Warwick Davis dans Willow, disponible sur Disney+.

Warwick Davis dans Willow, disponible sur Disney+.

Lucasfilm Ltd./Lucasfilm Ltd.

Val Kilmer, absent de ce retour…
Pour des raisons de santé, malheureusement, mais l’esprit de son personnage est bien présent dans la série. Mon modèle est le scénariste William Goldman et son écriture vive, ludique, résolument méta, virtuose sans se prendre trop au sérieux. Il a notamment signé les scripts Butch Cassidy et le Kid (1969), un chef-d’œuvre intemporel, et La princesse à marier, une adaptation de son propre roman qui avait déjà fantasmé en 1987, un an plus tôt Saule.

Pourquoi le ramener ? saule dans la série ou pas dans le film ?
A Hollywood, on ne relance pas une franchise qui n’a pas été un succès à moins de la réinventer. L’arrivée d’une plateforme comme Disney+ nécessitait un nouvel espace pour permettre une telle production.

“Willow est très amusante, légère, familiale, mangée avec un gros sac de pop-corn… comme dans les films.”

L’avenir du blockbuster est-il sur les plateformes ?
Nous vivons à une époque où la ligne est de plus en plus floue entre la projection théâtrale, l’expérience cinématographique et celle plus adaptée à l’écran de télévision. Tout le monde à Los Angeles s’arrache les cheveux, et personne n’a encore la bonne réponse. Personnellement, j’aime l’idée d’un mélange de formats et de supports de diffusion où un nombre se ressemblent Jeu des trônes peut terminer sa tournée au cinéma.

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Tony Revolori dans le film

Tony Revolori dans le film “Willow”.

Disney+ – Lucasfilm/Imagine Entertainment/Lucasfilm Television/MGM Television

Parlant Jeu des trônes, saule vient juste après deux monstres du genre, Maison du dragon et: Anneaux de pouvoir. Saurez-vous leur résister ?
Absolument pas. Ils sont trop énormes, nous n’avons rien à combattre contre eux. saule correspond à une autre aventure qui ne demande pas la même patience. C’est très amusant, léger, familial, à déguster avec un gros sac de pop-corn… comme au cinéma.

Est-il possible de tourner une série en 2022 dont le héros est un nain, sans que ce soit un geste politique ?

Au départ, George Lucas, qui a conçu cette histoire à la fin des années 1970, envisageait une confrontation épique entre le tout petit et l’énorme “système”. Quand elle a rencontré Warwick Davis Le retour du Jedi (1982), son idée se concrétise, mais ce n’est pas un choix politique. Aujourd’hui, les choses ont changé, et je trouve que cette aventure prend un peu de plaisir. En revanche, derrière la caméra, à la rédaction et parmi les techniciens, nous avons recruté des personnes de petite taille pour mettre en lumière une minorité souvent oubliée quand on parle de diversité.


Avoir
c : saule, saison 1, comédie dramatique créée par Jonathan Kasdan, USA, 8 × 40 à 60 minutes. sur Disney+.

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