
Une étude de l’université d’Oxford confirme jeudi que les technologies pour capter ce gaz à effet de serre devront progresser de manière spectaculaire pour atteindre les objectifs climatiques.
Forêts, forets, tourbières, machines… les projets d’élimination du CO2 ne suffisent pas actuellement pour atteindre les objectifs du climat mondial, qui nécessitent un développement important et rapide des compétences techniques, concluent les scientifiques dans la première analyse internationale réalisée sur le matière. Cette étude publiée jeudi 19 janvier (“The place to remove carbon dioxide”), réalisée par l’université d’Oxford, reprend les méthodes de captage du CO2 dans l’atmosphère pour l’économiser à long terme, par exemple grâce à la restauration des forêts ou d’autres processus récents comme le captage direct du CO2 dans l’atmosphère.
Les avancées technologiques – telles que l’usine Climeworks qui élimine directement le CO2 de l’air en Islande – sont au mieux à court terme. Cela supprime en un an ce que les humains créent en quelques secondes. Mais ces nouvelles voies doivent grandir “bientôt” rester dans les paramètres de l’accord de Paris, disent les analystes. Selon la situation, leur capacité devrait être multipliée par 1 300 – voire plus – d’ici 2050. Les auteurs concluent que “L’écart entre le niveau de réduction carbone prévu par le gouvernement et ce qui est nécessaire pour atteindre les objectifs de l’accord de Paris”ce qui nécessite de baisser la température en dessous de 2°C et si possible à 1,5°C, alors que le monde est déjà à 1,2°C.
Pas une baguette magique
Ces méthodes d’élimination du dioxyde de carbone (EDC) se concentrent sur le CO2 déjà rejeté dans l’atmosphère, et diffèrent donc des systèmes de captage et de stockage du carbone (CSC) en place, sur les cheminées d’usine par exemple. Aujourd’hui, EDC permet d’éliminer 2 milliards de tonnes de CO2 par an de l’atmosphère, presque exclusivement grâce à la foresterie (replantation d’arbres, gestion des forêts existantes, etc.), soit l’émission globale atteint aujourd’hui 40 milliards de tonnes.
Les chercheurs insistent sur le fait que ces méthodes ne doivent pas être prises comme une baguette magique, qui détruit et réduit les émissions. “La réduction des émissions doit toujours être une priorité”a déclaré Emily Cox, de l’Université d’Oxford, lors d’une conférence de presse. “En même temps, nous devons développer et faire évoluer de manière agressive l’EDC, en particulier ces nouvelles méthodes. Nous n’en sommes qu’au début et cela prendra du temps.déclare Jan Minx, du Mercator Research Institute, basé à Berlin.
“Vapeur” l’océan
Longtemps considérés comme une ligne de fond ou comme un programme de l’industrie pour ne pas réduire ses émissions, les perturbateurs endocriniens sont désormais considérés comme un outil nécessaire par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) des Nations Unies. Leurs exemples, par exemple, préservent une partie importante de la technologie bioénergétique en captant et en stockant le dioxyde de carbone : cela inclut la culture d’arbres qui absorbent le CO2 pendant leur croissance, puis le brûlent pour produire de l’énergie et enterrent le CO2 produit par celui-ci. chaleur, dans les mines abandonnées par exemple. Cette technologie particulière, longtemps mise en avant par le GIEC, peine à se développer et se heurte au manque de terrains disponibles. Le site de ce type d’entreprise Drax au Royaume-Uni, qui achète du bois au Canada, a été choisi pour ses performances environnementales.
D’autres pratiques EDC sont à divers stades de test et de développement : amélioration de la capacité du sol à séquestrer le carbone, conversion de la biomasse en matériau semblable au charbon appelé biochar, restauration des tourbières et des plages, ou concassage de roches riches en minéraux absorbant le CO2 et. les répandre sur terre ou dans la mer. Les scientifiques testent également des moyens d’augmenter l’absorption de CO2 dans les océans, par exemple en augmentant l’alcalinité de la mer ou “engrais” océans, c’est-à-dire en augmentant la quantité de phytoplancton qui collecte le carbone organique grâce à la photosynthèse.
Les auteurs de cette étude recommandent de ne pas s’appuyer sur une seule de ces techniques mais d’avoir un “portefeuille” de solutions dont la composition évoluera dans le temps en fonction des ressources, des technologies et des besoins du moment. .