
Par Thomas Martin
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Une inondation est une Une menace majeure pour Paris et l’Ile-de-France. Une crue majeure de la Seine, similaire à celle de 1910, est probable 30 milliards d’euros de dégâts Selon une récente évaluation de l’OCDE. Pourtant, les autorités de l’État s’y préparent depuis longtemps, tandis que la Cour des comptes, dans un rapport publié le vendredi 18 novembre 2022, a déclaré : « La gravité n’est pas suffisamment prise en compte par les autorités locales et acceptée par la population. “.
Paris est beaucoup moins préparé aux inondations que Londres
Selon les magistrats, malgré le niveau des dégâts potentiels, les collectivités locales n’ont pas fixé d’objectifs quantitatifs pour réduire ces dégâts : “Ainsi, elles concentrent un petit montant de fonds pour la prévention des risques naturels majeurs au profit de la région d’Ile -de-France. France”.
Dès lors, la Cour des comptes recommande de “renforcer l’ambition des programmes d’action de prévention des inondations afin de réduire le risque et de doter les collectivités locales des instruments financiers adaptés”. Des actions qui doivent aller de pair avec des activités de sensibilisation.
Face au risque d’inondation, il est impératif d’appuyer sur l’accélérateur. “Les zones urbaines de Paris sont nettement moins protégées contre les inondations à grande échelle que d’autres villes internationales”, explique le rapport. Le niveau de protection théorique est de 30 à 50 ans pour la banlieue, ou de 10 à 20 ans entre le Pont d’Iéna et Issy-le-Moulineau, et de 30 à 50 ans pour le reste de Paris. Cent ans.

En comparaison, Londres est protégée contre une crue de retour de 1 000 ans et prévoit de protéger 10 000 ans avec un retour de 2 100 ans.
Projet pilote d’écluses pour la lutte contre les crues en Ile-de-France
Les quatre retenues, gérées par l’organisme Seine Grands Lacs, sont chargées de maintenir les niveaux d’eau bas sur l’ensemble du bassin de la Seine, notamment en hiver, et sont situées en amont de certaines crues, insuffisantes pour contenir la crue de 1910. Ainsi, un projet pilote d’écluse a été lancé sur le site de La Bassée au confluent de la Seine et de l’Yonne. Toutefois, la poursuite du projet est “sous réserve d’une étude d’impact sur l’environnement et de la mobilisation des fonds nécessaires”.
Autre point souligné dans le rapport, le risque inondation doit être mieux pris en compte dans les documents d’urbanisme, ce qui « ne suffit pas ». L’extrême vulnérabilité des réseaux (électricité, gaz, télécommunications, réseaux numériques, transport, chauffage, eau potable, assainissement) est mise en évidence.
Enfin, le patrimoine culturel de la région Ile-de-France est très préoccupé par le risque d’inondation, mais il manque jusqu’à présent “une gestion efficace par le ministère de la Culture des mesures de réduction de sa vulnérabilité”.
Il reste encore beaucoup à faire au niveau local… Seules 60 % des communes franciliennes remplissent leurs obligations légales de mise en œuvre des plans de protection urbaine ; L’obligation de les tester à l’exercice tous les cinq ans est encore moins respectée.
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