
L’affaire fit scandale en Belgique et força le gouvernement bruxellois à gouverner. La faute, bien malgré eux, à deux hauts fonctionnaires, explique Le Soir, prononcé par 7 sur 7. Peter Michiels (CD&V) a été directeur général du service régional de l’Economie et de l’Emploi de la Région de Bruxelles-Capitale ( SPRB). ). Sa collègue, Arlette Verkruyssen (Open VLD), a été directrice de Bruxelles Développement Urbain, puis de Bruxelles Logement. Tous deux ont exercé leurs fonctions pendant dix ans. Toutefois, un arrêté du gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale de 2018, qui porte sur le statut administratif et financier des agents des services publics régionaux de Bruxelles, précise que les « agents dont le mandat prend fin après une durée de mandat de le même. rang pendant dix années consécutives, ils conservent le bénéfice de la grille salariale dont ils bénéficiaient à la fin de leur mandat ».
Simple à comprendre : ces hauts fonctionnaires peuvent conserver leur salaire à vie s’ils ont servi dix ans en fonction. Ce fut le cas de Peter Michiels et Arlette Verkruyssen, et ce pour la première fois depuis l’arrestation. Le problème est que les deux Bruxellois recevaient 120.000 euros bruts par an et qu’ils pouvaient conserver cette somme même sans exercer leur fonction. L’affaire était si confuse que le gouvernement bruxellois a été contraint d’agir dans la hâte en trouvant de nouveaux postes pour les deux hauts fonctionnaires. Peter Michiels est devenu le nouveau coordinateur Ukraine à Bruxelles et Arlette Verkruyssen a bénéficié d’une création d’emploi en tant que chef de département pour Bruxelles Synergie.
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“Système cher, absurde et indécent”
Mais cette nomination n’est pas passée inaperçue, car s’il évite au gouvernement bruxellois de verser des salaires à vie, cela lui coûtera tout de même 316.000 euros par an de nouveaux salaires. Selon les informations du Soir, ce changement trouve son origine dans les sons internes. La source ne comprend pas comment il est possible d’avoir une “victoire à vie” après avoir exercé un mandat. De son côté, le ministre de la Fonction publique veut déjà réformer ce système. Des élus demandent également l’abrogation de l’article 479 en question, qu’ils qualifient de “privilège injustifié”, comme Christophe Magdalijns.
Le leader du groupe Mouvement réformateur (MR) déplore le manque de transparence et le fonctionnement chaotique de l’administration. Son parti réclame également “l’annulation immédiate de ce régime” et de certains parachutages. Une autre élue, la cheffe du groupe PTB au Parlement bruxellois, Françoise De Smedt, critique “un système cher, absurde et indécent” et souligne qu'”aucun travailleur dans notre pays n’a droit à un salaire à vie et même moins de 120 000. euros par an”. Face au risque d’un écart grandissant entre les élus et la population, le gouvernement bruxellois a donc réagi rapidement. Mais désormais, il lui faudra agir de manière concrète et faire face à la révolte des députés qui demandent unanimement la fin de ces privilèges.
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