
58,3 millions d’euros. C’est le montant dont bénéficiera la Région Bretagne, dans le cadre du Fonds européen des affaires maritimes, de la pêche et de l’aquaculture (FAMPA) pour développer le secteur maritime pour la période 2021-2027.
“C’est une somme considérable”, se réjouit Loïg Chesnais-Girard lors de la signature de la convention FEAMPA, ce mercredi 21 décembre, à Saint-Brieuc, avec Hervé Berville, secrétaire d’Etat à la Mer. C’est la responsabilité de tous les acteurs de cette stratégie. secteur pour mettre en œuvre les projets et, surtout, qu’ils soient réalisés rapidement ».
Travailler sur “l’emballage de demain”
L’enveloppe, la plus importante au niveau national, sera répartie autour de trois grands axes : le développement de la pêche durable (17 M€), la transformation et la commercialisation des produits (30 M€), et l’économie bleue (8 M€), qui ne comprend pas l’assistance technique au porteur de projet (3,30 M€).
Vous ne pouvez pas pêcher au 21e siècle avec les règles du 20e siècle.
Une somme qui devrait profiter à tous les acteurs du secteur maritime, rappelle le président de la Région. “L’élevage de palourdes, c’est comme la pêche. En n’oubliant pas l’aval, car la transformation de nos produits est un enjeu important. Nous voulons travailler sur la question des emballages de demain pour que la Bretagne soit l’un des leaders sur le sujet”.

Le défi de la décarbonation
Le secrétaire d’État insiste sur l’ambition de développer un secteur qui « est l’un des piliers de l’économie bretonne ». Tout en rappelant que l’Etat va déléguer “28 millions d’euros supplémentaires à la Région pour investir et faire de l’économie maritime l’économie de demain”.

Cet avenir doit nécessairement passer, pour le secrétaire d’Etat, par la décarbonation du secteur, pour laquelle le gouvernement prévoit d’investir 300 M€. “Il y a des projets innovants comme des barges à hydrogène pour l’aquaculture ou des bateaux de pêche avec des moteurs hybrides”.
Il contribue au renouvellement de la flotte
Quoi qu’il en soit, pour les pêcheurs, c’est le quotidien qui les inquiète, avant même qu’ils ne pensent à l’avenir. Commençons par l’augmentation du diesel. “Aujourd’hui, cela nous coûte environ 96 centimes, 80 centimes une fois l’aide de l’Etat retirée”, se souvient Grégory Métayer, président du comité de pêche des Côtes-d’Armor. “Mais cette aide s’arrête en février”. C’est ce qu’il a dû expliquer à Hervé Berville lors d’une réunion à huis clos. Comme la difficulté de renouveler la flotte sans aide européenne. “Aujourd’hui, un bateau neuf coûte 1,5 million d’euros. Je n’ai pas les moyens”.
Des difficultés que le secrétaire d’Etat prétend comprendre. “Nous avons débloqué 57 millions d’euros d’aide au carburant depuis juillet. Et l’Union européenne doit autoriser des aides au renouvellement des flottes. Nous y travaillons. Très important car on ne peut pas pêcher au 21e siècle avec les règles du 20e siècle”.
