

Après avoir passé plus de 25 jours dans l’espace et en orbite autour de la Lune, la capsule Orion de la NASA s’est posée dimanche 11 décembre dans l’océan Pacifique, marquant la fin de la mission test Artemis-1, dont le but était de préparer le retour. des humains vers la Lune dans les années à venir.
Le débarquement a eu lieu depuis l’île mexicaine de Guadalupe peu avant 19 heures, heure de Paris.
La capsule, qui n’avait pas d’astronaute à bord lors de ce vol d’essai, est entrée dans l’atmosphère terrestre à une vitesse de 40 000 km/h, et a dû résister à une température de 2 800 °C, soit la moitié de la température au-dessus du Soleil. L’objectif principal de la mission était de tester le bouclier thermique de la capsule, le plus grand jamais construit (5 mètres de diamètre), dans ces conditions.
Onze parachutes pour amortir sa chute
Le vaisseau spatial a d’abord été abaissé dans sa descente terrifiante par le vent, suivi d’une série de 11 parachutes, jusqu’à ce qu’il atteigne une vitesse d’environ 30 km/h lorsqu’il a heurté l’eau.
Navire de la marine américaine, leUSS Portland, a été conçu pour des missions de récupération, que la NASA entraîne depuis des années. Des hélicoptères et des canots pneumatiques ont également été déployés.
Orion doit maintenant être laissé dans l’eau pendant deux heures, plus longtemps que lorsque les astronautes sont à bord, afin de collecter des données – notamment sur la chaleur générée à l’intérieur de la capsule. Ensuite, les pilotes y attacheront une corde afin de pouvoir le tirer à l’intérieur du navire, après quoi il coulera.
L’eau est alors pompée, permettant de poser lentement la capsule sur l’aide prévue à cet effet. L’opération devrait durer de quatre à six heures à partir du moment de l’atterrissage. L’USS Portland il prendra ensuite la route de San Diego, sur la côte ouest américaine, où la capsule sera installée.
Orion a parcouru 430 000 kilomètres depuis la Terre
Le succès de cette mission est important pour la NASA, qui a investi des dizaines de milliards de dollars en Amérique dans le programme lunaire Artemis. Après avoir renvoyé des humains sur la surface lunaire, son objectif est de préparer le futur voyage vers Mars.
En 2014, le premier test de la capsule avait été réalisé, mais elle n’avait pas quitté l’orbite terrestre, et était donc entrée très lentement dans l’atmosphère (environ 32 000 km/h).
Au total, le vaisseau spatial a désormais parcouru plus de 2,2 millions de kilomètres dans l’espace, depuis son décollage le 16 novembre lors du premier vol de la nouvelle méga-fusée de la NASA, SLS.
Orion a survolé la Lune à environ 130 kilomètres de sa surface et a parcouru plus de 430 000 kilomètres de notre planète, bien plus loin que tout vaisseau spatial habité auparavant.
Artemis-2 en 2024, Lune en 2025
La récupération de la capsule permettra la collecte de plus de données pour la décision des prochaines missions. D’abord en détaillant l’état du navire après son voyage, mais aussi en analysant les enregistrements des capteurs de vitesse et les vibrations survenues à bord, ou encore les performances de la veste anti-radiation.
Certains des composants du vaisseau spatial doivent être réutilisés pour la capsule Artemis-2, qui est déjà en avance. Cette deuxième mission, prévue en 2024, emmènera des équipages sur la Lune, qui n’y ont pas encore atterri. La NASA devrait annoncer prochainement les noms des astronautes sélectionnés.
Artemis-3, officiellement prévue pour 2025, atterrira pour la première fois au pôle sud de la Lune, là où se trouve de l’eau sous forme de glace.
Seuls 12 hommes ont posé le pied sur la lune grâce aux missions Apollo, et la dernière fois remonte à 1972, il y a 50 ans. Le programme Artemis devrait désormais y envoyer la première femme et la première personne de couleur.
L’objectif de la NASA est d’établir une présence humaine permanente sur la Lune, avec une base dessus et une station spatiale en orbite autour d’elle. Une étude d’atterrissage lunaire devrait tester toutes les technologies nécessaires pour un voyage de plusieurs années vers Mars, peut-être à la fin des années 2030.