
En 1955, Georges Jacquemmoz, habitant de La Praz, fonde l’entreprise familiale de transport. Il veut conduire les trains, mais échoue à l’examen et se tourne vers le transport routier, sur les conseils de son oncle Émile De Martin, qui ne se sépare jamais de sa célèbre pipe, et de sa femme. A bord de son camion, il a notamment travaillé pour Pechiney.
Le symbole de la société Jacquemmoz sera la flèche qui courbe une bonne partie de la cabine du tracteur. Au début, un seul véhicule circule sur les routes. “Aujourd’hui, la flotte est constituée de 280 camions”, révèle Philippe Jacquemmoz, fils de Georges et président de l’entreprise, qui l’a rejoint en 1980.
A sa création, il fallait traverser le col du Mont-Cenis pour se rendre en Italie. Le tunnel du Mont-Blanc est ouvert en 1965, puis le tunnel du Fréjus en 1981 : « C’était quand même plus facile ». Mais en 1987, plusieurs poids lourds souffrent de l’inondation de la berge Saint-Antoine. “On a su s’en remettre”, poursuit Philippe Jacquemmoz.
L’entreprise repart et se développe en rachetant les Transports Damès à Saint-Julien-Montdenis en 1991, puis Milleret à Saint-Rémy-de-Maurienne en 1996. Aujourd’hui, les Transports Jacquemmoz comptent cinq agences : Modane (maison mère), Saint-Rémy-de-Maurienne, Montmélian, Lyon et Courtenay (Loiret), pour 340 salariés. Ses camions parcourent chaque année 33 millions de kilomètres en France, en Italie et dans le nord de l’Espagne. Dans les remorques, en particulier la nourriture et les pièces mécaniques.
Cette belle entreprise est avant tout une affaire de famille. Stéphane Jacquemmoz, l’autre fils de Georges, rejoint l’entreprise en 1985. D’abord chauffeur, aujourd’hui directeur général. Sa femme Corinne et Antonella, celle de Philippe, son beau-frère Michel Darrier et son fils Geoffrey, sa tante Chantal Bozon, Franck et Vincent, les fils de Philippe, et Antoine, celui de Stéphane, font partie de l’aventure. “Trois générations ont toujours assuré le fonctionnement de l’entreprise”, déclarent d’une seule voix Philippe et Stéphane.
“Premiers utilisateurs du ferroutage entre la France et l’Italie”
Dans les différentes agences, ils se partagent les tâches. “Chacun se sent responsable, on ne vit pas du passé, on veut évoluer pour l’avenir”, insistent-ils. L’avenir, c’est justement le rayon de Stéphane : « Nous sommes soucieux de l’environnement et signataires de la charte Ademe, nous nous engageons pour la réduction du CO2. Nous sommes les premiers utilisateurs du ferroutage entre la France et l’Italie”.
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