
par Sabine Siebold
BERLIN (Reuters) – L’Allemagne a décidé de commencer à retirer ses troupes du Mali à partir de l’été 2023, une opération qu’elle espère achever d’ici mai 2024, ont indiqué mardi plusieurs sources.
Un millier de soldats allemands font partie de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), notamment dans la région de Gao, au nord du Mali. Ils y font des travaux de recherche.
Plusieurs pays, dont la France en février dernier, ont pris la décision de se retirer du Mali en raison du conflit avec la junte à Bamako et de la montée en puissance du groupe paramilitaire russe Wagner, dont les forces ont été appelées par le gouvernement malien pour combattre les groupes djihadistes. .
Le 14 novembre, la Grande-Bretagne a annoncé le retrait de 300 soldats déployés en soutien à la Minusma.
Le chancelier Olaf Scholz, la ministre de la Défense Christine Lambrecht et son homologue des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, se sont rencontrés mardi pour se mettre d’accord sur la résolution.
Alors que Christine Lambrecht a appelé à un retrait immédiat, le ministère des Affaires étrangères a mis en garde contre l’expansion de la Russie dans le pays et a plaidé pour une réforme.
L’échéance de mai 2024, que le journal Der Spiegel a été le premier à annoncer, est donc une erreur, car elle signifie que l’Allemagne peut maintenir sa présence au Mali jusqu’à l’élection présidentielle.
Le conseil militaire au pouvoir à Bamako a publié une résolution en juin dernier pour définir un plan de deux ans, à compter de mars 2022, pour organiser des élections et restaurer le pouvoir du peuple.
L’ONU indique qu’elle n’a pas encore été officiellement notifiée du retrait de l’Allemagne de la Minusma.
“La mission enquête actuellement sur l’impact de ce retrait sur ses opérations et nous sommes déjà en discussion avec de nombreux pays” pour résoudre ce problème, a déclaré le porte-parole adjoint de l’ONU, Farhan Haq.
(Reportage de Sabine Siebold, Nellie Peyton et Daphne Psaledakis ; version française de Tangi Salaün, Sophie Louet et Jean-Stéphane Brosse)
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