
Invité de BFMTV jeudi soir, Alain Bauer, a affirmé que selon la doctrine militaire russe, les armes nucléaires tactiques sont des armes conventionnelles comme les autres – ce qui est faux.
Vladimir Poutine utilisera-t-il des armes nucléaires dans la guerre en Ukraine ? Le président russe s’est dit prêt à utiliser “tous les moyens” de son arsenal contre l’Occident, qu’il accuse de chercher à “détruire” la Russie, et a émis des doutes sur l’utilisation de l’arme nucléaire. Cependant, les responsables russes ont assuré à plusieurs reprises qu’il n’était pas question que Moscou franchisse cette étape.
Mais mercredi, la question d’une éventuelle frappe nucléaire de la Russie en Ukraine a refait surface. a donné Le New York Times trouvé Que des généraux russes avaient évoqué la possibilité d’une attaque nucléaire tactique en Ukraine à la mi-octobre.
Interrogé jeudi soir dans l’émission “90 Minutes”, le criminologue Alain Bauer a confirmé que “l’armée russe fournit la théorie selon laquelle les armes nucléaires tactiques” font partie de “l’infranucléaire”. “C’est une arme conventionnelle comme une autre”, a-t-il assuré – ce qui est faux et démenti par de nombreux experts.
“Tactique” ou “Stratégique”
Il y a en fait une différence entre une arme nucléaire “tactique” et une arme nucléaire “stratégique”, la première ayant moins de puissance et de portée que la première. Le conseiller défense de BFMTV, le général Jérôme Palustrandi, explique que les Russes “ont beaucoup d’armes nucléaires tactiques”, mais il souligne que les dégâts causés par ces armes sont importants.
En tout cas, elles n’entrent pas du tout dans le champ des armes conventionnelles, poursuit le conseiller défense de BFMTV, le colonel Michel Goya. “Les armes nucléaires tactiques, en soi, n’existent plus”, a-t-il expliqué. “On peut les différencier par leur portée, leur puissance, mais ce sont quand même des armes nucléaires.”
“Mais quel que soit leur pouvoir, ils font suffisamment de dégâts, c’est une arme interdite”, a ajouté l’expert.
Vladimir Poutine a décidé.
En revanche, l’usage de l’arme nucléaire ne peut pas être décidé par des généraux, rappelle le général Jérôme Pellistrandi : « Quelle que soit la puissance d’une arme nucléaire, c’est la responsabilité du pouvoir politique, Vladimir Chezfries ». Les troupes russes “pourraient être tentées d’utiliser ces armes”, mais la décision ne viendra pas d’elles, “ce n’est pas de la super artillerie”.
“Celui qui utilisera l’arme nucléaire le premier s’exposera à des sanctions de partout”, rappelle Michel Goya. “Cette arme a un coût politique énorme, qu’est-ce qui la justifierait ? Presque rien.”
Michel Goya et Jérôme Pellestrandi notent également que les armes nucléaires aujourd’hui sont avant tout une arme psychologique, de dissuasion, il s’agit avant tout de faire peur à l’autre.
Début mars 2022, peu après l’invasion de l’Ukraine, un porte-parole du Kremlin a assuré que les armes nucléaires ne seraient utilisées qu’en cas de “menace existentielle” pour la nation russe, des déclarations répétées plus tard, incitant tout le monde à y croire. Un conseiller de la Maison Blanche l’a dit mercredi. Les États-Unis sont devenus “de plus en plus inquiets” au fil des “mois”. De la possibilité d’une éventuelle attaque nucléaire par la Russie à la suite de la guerre en Ukraine.
Note de l’éditeur : cet article a été mis à jour l’après-midi du 4 novembre.
