
“Ça reste une démarche vertueuse”. C’est ainsi que Philippe Prud’homme résume son activité. Il est président de l’association Triage Emma
plateforme de tri textile est situé à Villerest, dans la Loire. Cette entreprise est soutenue par l’association du même nom et s’emploie à trier les vêtements qui ont été donnés dans le quarante associations partenaires. Chaque jour, entre 5 et 7 tonnes passent entre les mains des trieurs, presseurs, chauffeurs ou encore manutentionnaires.
19 salariés en contrat d’insertion
Dans le grand hangar, neuf employés se tiennent sur des plateformes devant une grande table avec un sac plein de vêtements dessus. “C’est simple, on vérifie si la robe est propre ou si elle est déchirée. Il faut aussi faire attention à la matière puis à la taille”, explique Kheira qui travaille ici depuis deux ans. Elle est l’une des 19 employées à l’intérieur Contrat à durée déterminée d’insertion (CDDI).
Autour d’elle, 14 caddies métalliques dans lesquels on jette, envoie simplement les vêtements pour les trier. Autrement dit, il faut savoir bien viser”Avec le temps, on s’y habitue, ça remonte tout de suite. Et d’un côté, on va dire qu’on est devenus des basketteurs !”, l’employé s’amuse.
L’association met l’accent sur solidarité : “Le but premier de ce centre est de créer de l’emploi pour des personnes qui en sont éloignées, qui ont eu des difficultés, qui sont au chômage depuis longtemps. Donc c’est vraiment pour se remettre sur le droit chemin, si l’on peut dire” , avance Philippe Prud’homme.
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Clette Marine
Atelier couture créé dans les prochaines semaines
Une fois la tenue choisie, il y a deux flux principaux. D’abord, réutiliser pour six cas sur dix. Autrement dit, retourner le vêtement pour qu’il soit envoyé dans les points relais partenaires. L’entreprise travaille notamment avec Madagascar, Sénégal et Burkina Faso. “On a un suivi très précis de nos vêtements, on sait exactement où ils vont, il n’y a aucun doute qu’ils finissent partout en Afrique” , assure Véronique Mouyet, la directrice du centre de tri. Il y a aussi le secteur du recyclage : les textiles sont transformés en isolants ou en carburants.
L’entreprise prévoit également de lancer un atelier de couture dans les prochains mois. ” L’ambition est de rémunérer un public éloigné du métier, de lui apprendre des gestes simples de couture. Parce qu’il y a aussi une vraie demande des entreprises locales pour du personnel formé”, donne des précisions sur le réalisateur qui souhaite à terme embaucher 8 personnes dans la réinsertion pour ce projet.
Seulement 1% des vêtements finissent par être jetés
L’autre aspect de l’association est de contribuer à une économie circulaire et donc écologique, “Il faut redonner vie à ce qu’on jette”, lance le président. “On rend aussi la possibilité aux gens de pouvoir s’habiller à des prix très bas. Donc il y a une vraie vraie dynamique, on a envie de développer encore notre activité car on pense que c’est encore une démarche vertueuse.”, sourit Philippe Prud’homme.
Enfin, l’association amagasin
où vous vendez des biens d’occasion En très bon état. Entre réemploi, recyclage et friperie ; sur les 2 000 tonnes de vêtements reçues chaque année, seulement 1 % est finalement jeté par l’entreprise.
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