le gouvernement durcit une disposition, la Nupes hurle

Le projet de décret de l'assurance-chômage fait hurler les Nupes à cause d'une disposition qui réduit drastiquement la durée des indemnités de chômage.
AFP/Twitter Le projet de décret de l’assurance-chômage fait hurler les Nupes à cause d’une disposition qui réduit drastiquement la durée des indemnités de chômage.

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Le projet de décret de l’assurance-chômage fait hurler les Nupes à cause d’une disposition qui réduit drastiquement la durée des indemnités de chômage.

POLITIQUE – C’est la mauvaise surprise de Noël. Vendredi 23 décembre, le ministère du Travail a transmis aux partenaires sociaux le projet de décret portant nouvelle réforme de l’assurance chômage, qui prévoit qu’avec un taux de chômage sous la barre des 6% (contre 7,3% actuellement), la durée d’indemnisation est réduite de 40. % et non de 25 %.

La fiche de présentation du décret précise que « les conditions d’application de cette disposition sont renvoyées à un décret en Conseil d’Etat pris après consultation” avec les partenaires sociaux, selon un document consulté par l’AFP et révélé dans un premier temps par l’agence AEF.

Problème, les partenaires sociaux assurent que cette nouvelle disposition n’a pas été discutée en amont avec eux. Le ministre du Travail Olivier Dussopt avait vaguement évoqué la possibilité d’un durcissement, mais en cas de chômage sous « 5% »c’est-à-dire le niveau auquel nous pouvons parler le plein emploi”. Les élus syndicats et Nupes ont exprimé leur colère.

“Inacceptable”

“Le Père Noël est une poubelle 2”a tweeté le dirigeant communiste Fabien Roussel avec un lien vers l’article de Monde qui divulgue l’information. “Joyeux Noël à tous !!! Sauf aux membres du Gouvernement qui ont préparé un beau cadeau pour les Français cette année : la réduction de 40% de la durée d’indemnisation du chômage”, Alma Dufour, députée LFI, s’est indignée.

Comme eux, l’écologiste Sandra Regol a dénoncé le projet de décret : “Frapper les plus faibles, mettre sur les suffrages démocrates… une méthode, un mantra. Le climat, le chômage, les retraites, … en janvier, à l’appel des mouvements de jeunesse, nous nous mobiliserons pour nos droits. » Son message fait écho à celui de Laurent Berger, de la CFDT, qui dénonce la “grande infidélité” du gouvernement qui n’a pas mis “ce sujet en concertation avec les partenaires sociaux”.

“C’est le gouvernement croque-mitaine !” La première réforme de l’assurance-chômage a déjà réduit les indemnités de 16 % en moyenne (et jusqu’à 50 %). Maintenant la réduction de 40% de la durée d’indemnisation ! »Le patron du PS Olivier Faure s’est aussi indigné. “C’est juste honteux et injuste” a ajouté le député socialiste Roger Vicot.

“Faire cela en cachette le 23 décembre montre qu’ils n’ont pas bonne conscience”, aussi assuré Le monde Jean-François Foucard, secrétaire confédéral de la CFE-CGC. “Le gouvernement met un peu plus l’accent sur la jeunesse. C’est inacceptable”, ajoutée Denis Gravouil, chargé de dossier à la CGT.

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Réduction de la durée d’indemnisation en février 2023

Le texte ne présente pas que des surprises. Elle prévoit également – comme l’avait annoncé le gouvernement lors de la présentation de la réforme fin novembre – une réduction de 25 % de la durée de l’indemnisation pour tous les demandeurs d’emploi qui ouvrent les droits à l’assurance chômage à partir du 1er février en métropole.

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Pour les demandeurs d’emploi qui verront leur durée d’indemnisation réduite en février, le document prévoit, comme annoncé, « Supplément fin de droits » en cas de dégradation du marché du travail, si le chômage dépasse 9 % ou s’il augmente de 0,8 point ou plus sur un trimestre.

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Le texte confirme également que certaines populations sont exclues de la réforme comme les travailleurs de loisirs, les pêcheurs ou les dockers.

À propos “ Bonus malus” sur la cotisation d’assurance chômage pour les entreprises de sept secteurs gros consommateurs de contrats précaires (hébergement et restauration, transports, etc.), le texte prolonge jusqu’au 31 août 2023 la première modulation qui a débuté le 1er septembre 2022.

Elle instaure une seconde période du 1er septembre 2023 au 31 août 2024, réintégrant les entreprises durement touchées par la crise sanitaire qui en avaient été exclues.

Le projet de décret de 12 articles a été transmis aux membres de la Commission nationale de la négociation collective, de l’emploi et de la formation professionnelle (CNNCEFP), dont l’avis est consultatif. Ils examineront le test le 10 janvier. Le décret prend fin le 31 décembre 2023, les partenaires sociaux devant négocier de nouvelles règles pour le 1er janvier 2024.

Voir aussi ci-dessus Le Huffpost :



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