le plan de bataille de la France face à l’Inflation Reduction Act de Biden

La bataille industrielle s’intensifie sur le vieux continent. Après le sommet de l’Eurogroupe des lundi 16 et 17 janvier, le ministre français de l’Economie Bruno Le Maire a affirmé avec force la nécessité de créer des aides publiques pour soutenir l’industrie européenne. “Aujourd’hui, je veux négocier une nouvelle politique industrielle européenne. Je pense que c’est la priorité pour 2023.” a déclaré Bersi Tenant lors d’une conférence de presse.

Les 27 États membres étudient les moyens possibles de mettre en place un arsenal d’aide conjoint en vue d’un sommet décisif des chefs d’État et de gouvernement les 9 et 10 février. Le but : éviter l’abandon industriel du vieux continent par rapport à la Chine et aux Etats-Unis, un scénario redouté par les économistes et les industriels. Urgent. Aux USA en fait IRA (Inflation Reduction Act), ce plan de 370 milliards de dollars pour promouvoir le “Made in America” ​​et verdir l’économie.

“Il y a un changement dans la conception de l’Europe. On ne peut pas être ouvert à tous sans réagir au côté commercial. a expliqué un haut responsable de Bercy au courant du dossier. Un diplomate du Quai d’Orsay le croit “La France a pris conscience du risque de dépendance vis-à-vis de certains pays, comme la Chine. Il y a un programme de résilience et de souveraineté. Dans le même temps, il y a un refus systématique de rompre avec la Chine. La politique commerciale peut être un levier d’influence. Le simple ‘friendshoring’ (affaires entre amis) signerait l’arrêt de mort du multilatéralisme. »

Un “choc simplifié” pour l’aide européenne

En amont d’un sommet avec les autres ministres des Finances de la zone euro, un ministre français a appelé à un “choc simplificateur” de l’aide à l’industrie européenne.

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« Nous avons des projets d’intérêt commun (PIEEC). Ils sont utiles mais trop lents. Ils sont encore trop complexes pour de nombreuses entreprises, notamment les PME […] Nous voulons achever ces projets dans un délai de six mois pour répondre aux besoins de réindustrialisation de l’Europe.” progressiste Bruno Le Maire. De nombreuses usines françaises et européennes ont ralenti ou suspendu les lignes de production depuis la guerre en Ukraine et la hausse des prix.

D’autres ont menacé de déplacer une partie de leurs opérations aux États-Unis. Depuis le début de la crise sanitaire il y a trois ans, la position de la Commission européenne sur l’aide a radicalement changé à la suite de la pandémie. Les autorités bruxelloises ont accordé de la flexibilité et des concessions pour aider leurs entreprises dans de nombreux pays. Reste à savoir si ces régimes d’exception seront pérennisés.

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Offrir une aide gouvernementale accrue aux secteurs stratégiques

Le ministre des Finances a également appelé à “plus” d’aide gouvernementale dans les secteurs stratégiques. Surtout cité hydrogène, batteries électriques, panneaux solaires, semi-conducteurs. Ceux-ci devraient être inclus dans la liste des projets industriels stratégiques il a insisté.

En revanche, le montant des aides nécessaires pour soutenir cette industrie verte n’est pas précisé. Cependant, le besoin d’investissement est grand. Bercy entend s’appuyer notamment sur le plan France 2030, qui dispose d’une enveloppe de 54 milliards d’euros à dépenser sur les 7 prochaines années.

L’économiste Jean-Pisani Ferri, dans une note préparée pour la stratégie française sous Matignon, recommandait à la France d’investir 2,5 unités de produit intérieur brut (PIB), soit environ 70 milliards d’euros en 2030, dans la transformation énergétique et écologique. Beaucoup d’argent pour un gouvernement qui veut réduire les dépenses publiques en ce moment.

La stratégie “Made in Europe” de Matignon et du Quai d’Orsay

Dans les notes publiées par le site le contexte, La Première ministre Elizabeth Bourne et les services du Quai d’Orsay ont récemment lancé un plan “Made in Europe”. Ce plan repose sur quatre piliers. La première doit passer par l’arsenal législatif européen. “L’Union devrait clarifier ses objectifs de production d’ici 2030 en fonction des enjeux stratégiques. Marchés publics européens Les défis de la politique industrielle européenne doivent être relevés afin que les critères de qualité puissent être pleinement mis en œuvre et mis en concurrence », Matignon a expliqué.

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Quant au financement du projet, les hauts conseillers du gouvernement défendent la création du fonds souverain, que la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, qui s’est encore exprimée mardi à Davos, défend depuis une semaine.

Il “pourrait être construit en deux phases”, précise Matignon. « Sur la base des financements existants, un fonds d’urgence peut être créé en très peu de temps, et il serait utile de le transférer en partie sur les priorités stratégiques. »

Ensuite, l’entourage du Premier ministre souhaite que le “Fonds de souveraineté” soit opérationnel avant 2023. Les proches du Premier ministre recommandent de s’inspirer du système “SURE” émis par la Commission européenne. le début de l’épidémie. Pour rappel, ce dispositif, doté d’une enveloppe de 100 milliards d’euros, permettait à l’Union européenne de financer le chômage partiel des Etats. Cette aide a pris la forme d’un prêt à des conditions avantageuses. A l’époque, l’outil était considéré comme “rapide” par de nombreux économistes, quoique fragmenté. Cette fois, la situation a changé en raison de la guerre en Ukraine.