
Le Train, premier opérateur privé français à proposer un service à grande vitesse, vient d’obtenir sa licence d’entreprise ferroviaire et a choisi la société espagnole Talgo pour la conception et la maintenance de ses trains. Le lancement commercial du Train est prévu en 2024 sur cinq lignes du Grand Ouest, dont Bordeaux-Nantes et Bordeaux-Rennes.
Basé à Bordeaux et Angoulême, Le Train annonce ce lundi 23 janvier la conclusion d’un accord avec la société espagnole Talgo pour la fabrication et la maintenance de son nouveau matériel roulant.
A partir du premier semestre 2023 plusieurs dizaines de rames seront fabriquées. Les premiers sortiront des ateliers au début de l’année 2025. Ils pourront transporter 350 passagers et disposeront d’une quarantaine d’emplacements pour vélos et planches de surf.
Unité de recherche en Nouvelle-Aquitaine
Environ 300 millions d’euros seront investis dans l’acquisition de ces modèles de trains Avril. Ils seront construits cette année à Rivabellosa “au coeur du Pays basque espagnol, berceau industriel du constructeur situé à 300km de Bordeaux”, précise le communiqué des deux entreprises.
« Nous avons choisi Talgo, constructeur européen de référence, qui dispose d’une technologie industrielle de pointe et de la solidité industrielle indispensables pour garantir l’excellence des équipements produits et le respect du planning », précise Alain Getraud, directeur général du Train.

Outre l’acquisition de trains et la maintenance d’équipements en France, l’accord entre les deux sociétés porte également sur la création d’une branche commune de recherche et développement en Nouvelle-Aquitaine. L’objectif : “Développer ensemble des trains du futur plus performants”.
Lancement en 2024
Alors que le transport de voyageurs vient d’être ouvert à la concurrence en France, le Chemin de fer a obtenu le 24 décembre sa licence d’entreprise ferroviaire, une autorisation délivrée par l’État indispensable à l’exploitation des – trains. La compagnie s’affirme ainsi comme « le premier opérateur privé français à proposer une desserte à grande vitesse pour les déplacements régionaux et interrégionaux ».
En attendant la livraison de nouvelles rames, la compagnie bordelaise espère obtenir du matériel d’occasion auprès de différents opérateurs européens, afin de pouvoir démarrer son activité. Celle-ci devrait en effet débuter début 2024, notamment avec la mise en service des lignes Bordeaux – Nantes / Bordeaux-Rennes / Bordeaux-Angoulême avec des prolongements jusqu’à Arcachon.
Au total, le futur concurrent de la SNCF prévoit d’exploiter 5 lignes à grande vitesse dans le Grand-Ouest, desservant 11 destinations, dont Tours, La Rochelle, Poitiers, Angers, soit 50 trains par jour et 3 millions de voyageurs par an. La compagnie “prévoit d’employer plus de 150 salariés d’ici sa mise en service pour assurer son exploitation (pilotes, personnels navigants, etc.)”.