L’économie française termine l’année sur un coup de froid

Dans un supermarché de Labège (Haute-Garonne), le 26 novembre 2022.

Des ménages confrontés à l’inflation qui réduisent leur consommation, des entreprises qui produisent moins pour compenser le choc des prix de l’énergie : avec deux moteurs de croissance au ralenti, l’économie française finira l’année 2022 sur une note négative.

Le produit intérieur brut (PIB) devrait se contracter au quatrième trimestre de 0,2 %, selon les prévisions de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), publiées jeudi 15 décembre. Un scénario plus pessimiste que les projections précédentes, qui tablaient sur une croissance nulle pour cette période.

L’inflation, quant à elle, semble se stabiliser. En effet, la hausse des prix sur un an était de 6,2% à fin novembre, selon les indicateurs également rendus publics jeudi, un chiffre inchangé par rapport à celui d’octobre. Cette stabilisation s’explique par la diminution de la hausse des prix de l’énergie au cours des dernières semaines, alors que les prix alimentaires continuent d’augmenter de 12% en moyenne.

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“Récession”

Pour l’économie française, qui termine ainsi 2022 avec une croissance de 2,5 %, contre 6,8 % en 2021, année de reprise après le Covid-19, il s’agit plutôt de “refroidissement”selon les statistiques nationales, que d’entrer en récession. “Nous ne nous attendons pas à une pause de l’activité, pas même à une récession technique, mais plutôt à un ralentissement”souligne Julien Pouget, chef du département conjoncture à l’Insee.

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Au Ministère de l’Economie et des Finances, on estime que, “quel que soit le chiffre exact de la réduction, nous ne sommes pas face à un choc de grande ampleur susceptible de remettre en cause la solidité de l’économie française”. Preuve de sa confiance “dans la capacité de l’économie à rebondir, dès qu’on parviendra à surmonter le choc énergétique”, l’exécutif maintient son hypothèse de croissance de 1% en 2023 inscrite dans le projet de loi de finances. Cela suppose, du fait d’une croissance de l’acquis de 0,4% à la fin du premier semestre, une croissance de 0,8% à chacun des deux trimestres suivants.

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Cette « baisse », selon le terme utilisé par l’Insee, sera non seulement faible, mais, de plus, elle risque d’être de courte durée, l’activité revenant au vert début 2023. L’Insee table sur une croissance du PIB de 0,1 % au premier trimestre, puis de 0,3 % au second, malgré une légère hausse de l’inflation, qui devrait atteindre 7 % en début d’année.

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