
Le Musée de l’Abattoir de Toulouse présente une exposition sur les deux dernières décennies de Niki de Saint Phalle (1930-2002), quand l’artiste, dont la renommée est établie depuis les années 1960, vit tantôt en Europe (France et Italie), tantôt vit en Europe (France et Italie) : En Californie, où il s’est établi en 1993 pour des raisons de santé. Alors peut-être se dit-on avant d’y aller, en s’interrogeant sur les continuités et les évolutions de son style. Au théâtre, on se rend vite compte qu’il s’agit de tout autre chose : les combats politiques d’une femme mécontente qui met son nom et sa notoriété au service de causes qu’elle défend et finance. ses combats publics.
Pour décrire tous ses engagements, l’exposition occupe le premier étage des abattoirs et une partie des niveaux inférieurs. Ces vastes espaces devaient contenir près de deux cents œuvres, dont plusieurs sculptures monumentales et une riche documentation photographique, des archives et des extraits de films et d’émissions de télévision. Il y en a tellement que, malgré la taille du site, la suspension est très serrée, ce qui n’aide pas à la discussion tranquille des textes, qui se lisent plus lentement, puisque les mots sont le plus souvent manuscrits et enluminés. Cependant, cette accumulation a un mérite. fait sentir physiquement que Niki de Saint Phalle n’est pas moins efficace à 60 ans qu’à 30 ans, lors de ses premières séries de plâtre et de la première. Tournage l’a rendu célèbre.
Dans ces années, les années du nouveau réalisme, il exprime son opposition à la guerre d’Algérie et au terrorisme de l’OAS par ses gestes destructeurs et ses symboles ostensibles : balançoires, crucifix, croix gammées, chauves-souris. Un autre de ses sujets était la relation entre les deux sexes, et il était ouvertement sarcastique sur la condition des femmes, qui étaient invoquées comme muses séductrices ou bonnes mères et rien d’autre.
la liberté des femmes
Trente ans plus tard, elle défend toujours farouchement la liberté des femmes, preuve en soi éclatante que la création artistique n’est pas une prérogative masculine. À lui Enfants sont toujours là, leur anatomie si abondante, leurs couleurs si vives, leurs mouvements si abondants. Niki de Saint Phalle rejette les figures de formats, de matériaux et d’accessoires divers, les transformant même en supports pour vases ou lampes électriques, boucles d’oreilles et pendentifs.
Elle fait de même avec sa nounou, une lampe chat, un vase poisson, ou un vase “gros chameau”. Il modèle des volumes courbes et les décore d’un chromatisme coloré. Céramique, plastique, métal. il utilise toutes les techniques disponibles. Produits dérivés pour le marché de l’art. Évidemment, mais il vise avant tout à lui permettre de financer d’autres entreprises plus risquées.
Vous avez 61,23% de cet article à lire. Ce qui suit est réservé aux abonnés.