

Andrej Ivanov/AFP
Antonio Guterres, s’adressant à la cérémonie d’ouverture de la Conférence des Nations Unies sur la diversité biologique (COP15) dans la salle comble du Palais des Congrès de Montréal, Canada, ici le 6 décembre 2022.
Environnement – La déclaration est forte. L’humanité est devenue une “Arme de destruction massive” Et il est temps pour nous d’arrêter “Guerre contre la nature”Mardi 6 décembre, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé les pays à prendre des décisions audacieuses lors de la COP15 sur la biodiversité.
“Avec notre appétit insatiable pour une croissance économique incontrôlée et inégale, l’humanité est devenue une arme d’extinction massive.”a-t-il martelé lors du lever de rideau de la conférence de Montréal, qu’il regarde. “Notre chance d’arrêter cette orgie de destruction”.
Depuis son entrée en fonction en 2017, l’ancien Premier ministre portugais, António Guterres, a fait du changement climatique une priorité. Sa condamnation cinglante lors de l’ouverture retentissante de la réunion de la COP15 a montré que le sort des plantes et des animaux en voie de disparition et de l’environnement naturel – une crise interconnectée – lui tient à cœur.
Il s’est exprimé dans le sillage du Premier ministre canadien Justin Trudeau, dont l’intervention a été interrompue par une dizaine de représentants d’autochtones locaux jouant du tambourin. “Génocide indigène = équidé”, “Pour sauver la biodiversité, arrêtez d’envahir nos terres”a annoncé sa banderole, brandissant quelques minutes sous les applaudissements d’une partie de la salle, avant de s’en aller tranquillement.
Les défis auxquels est confrontée la COP15 sont considérables : un million d’espèces sont menacées d’extinction, un tiers de la surface de la Terre est fortement dégradée et les terres fertiles disparaissent, tandis que la pollution et le changement climatique accélèrent la dégradation des océans. .
Les produits chimiques, les plastiques et la pollution de l’air étouffent la terre, l’eau et l’air, tandis que le réchauffement climatique dû à la combustion de combustibles fossiles provoque un chaos climatique – des vagues de chaleur et des incendies de forêt aux sécheresses et aux inondations.
Plus de 190 pays se réunissent du 7 au 19 décembre pour sceller un pacte de 10 ans pour la nature afin d’éviter une sixième extinction de masse. Mais l’issue des négociations, portant sur vingt objectifs de protection des écosystèmes d’ici 2030, est incertaine.
“Cacophonie du Chaos”
“Aujourd’hui, nous ne sommes pas en harmonie avec la nature, au contraire, nous jouons un air très différent”un “Le vol du chaos joué avec les instruments de destruction”a résumé le secrétaire général des Nations unies.
“Et enfin, on se tue par procuration”Avec des impacts sur l’emploi, la faim, la maladie et la mort, a-t-il ajouté. Pendant ce temps, les pertes économiques dues à la dégradation des écosystèmes sont estimées à 3 billions de dollars par an d’ici 2030.
Il est temps de prendre nos responsabilités et de payer pour tous les dommages que nous avons causés à la nature, dir… https://t.co/IvZop6oknN
— Catherine François (@cathyfrancois)
Mais s’il est peu question d’observation scientifique, les points de friction entre les membres de la Convention des Nations unies sur la diversité biologique (CDB) (195 États et l’Union européenne, mais sans les États-Unis, si influents soient les observateurs) sont nombreux. Direct
“Pour que l’Accord de Paris réussisse, la biodiversité doit réussir. Pour que le climat réussisse, la nature doit réussir, et nous devons donc les aborder ensemble.”racontait à l’AFP Elizabeth Maroma Maryma, responsable du CBD, il y a quelques jours.
Parmi les 20 objectifs évoqués, l’ambition phare, surnommée 30×30, vise à ce qu’au moins 30% des terres et des mers mondiales soient sous protection juridique minimale d’ici 2030. contre respectivement 17 % et 10 % dans le précédent accord en 2010.
Il abordera également les subventions néfastes à la pêche et à l’agriculture, la lutte contre les espèces envahissantes et la pénurie de pesticides.
Mais là encore, la question du financement de ces mesures est peut-être discutable : les pays en développement demandent la création d’un fonds, comme cela a été décidé pour le climat.
Et le manque de leadership politique est palpable : aucun chef d’État ou de gouvernement n’est attendu à Montréal autre que le premier ministre du Canada, alors que plus de 110 étaient en Égypte pour la conférence de l’ONU sur le climat COP27 en novembre.
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