
Mercredi 16 novembre, on apprend que l’imam marocain Hassan Ikuussen, qui s’est enfui en Belgique cet été pour échapper aux autorités françaises, a été placé en centre de détention pour expulsion. Cependant, la Belgique peut le renvoyer en France.
Un nouveau rebondissement dans l’affaire Iquiousse. La secrétaire d’Etat belge à l’Immigration et à l’Emigration Nicole de Moor a annoncé mercredi que l’imam Hassan Ikuussen avait été placé en centre fermé en attendant son expulsion. “L’homme a perdu son droit de séjour en France et a dû retourner dans son pays d’origine, le Maroc. Par conséquent, il a été placé dans un centre de retour fermé pour l’éloigner du territoire », a-t-il expliqué à la presse.
Le prédicateur de la haine Ikuussen a été détenu dans un centre de retour fermé la nuit dernière. Nous sommes en contact avec la France pour lui permettre de se retirer de son territoire. Nous n’avons pas de place pour les xénophobes.
-Nicole de Moor (@Nicole_demoor) 16 novembre 2022
L’annonce intervient alors qu’une cour de justice belge a de nouveau refusé d’extrader l’imam Ikuussen vers la France, la veille, affirmant que les faits sur lesquels était fondé le mandat d’arrêt européen “ne constituaient pas un crime contre la loi belge”. Selon les avocats d’Hassan Ikuussen, les crimes allégués par la France, à savoir “se soustraire aux mesures d’extradition”, n’existent pas en droit belge. C’est une condition de l’exécution du mandat d’arrêt européen.
Cependant, comme en France, la procédure judiciaire prévaut sur la procédure administrative en Belgique. Si l’action en justice se termine par un refus, elle sera mise en œuvre par voie administrative. Dans ce contexte, Imam Ikuussen ne dispose pas légalement d’un titre de séjour sur le territoire belge. Par conséquent, la Belgique veut l’expulser. Selon les informations recueillies par CNEWS, la Belgique veut expulser l’imam, et la France l’a. Cependant, la position officielle de la France à ce sujet n’est toujours pas claire.
Discours de haine
Hassan Ikuussen, arrêté le 30 septembre dans la région de Mons après avoir fui la France, a été au centre d’une polémique politique et judiciaire cet été. Son expulsion a été annoncée par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin fin juillet. Selon l’arrêté d’expulsion, l’imam Filed S a été accusé de “promouvoir des propos incitant à la haine et à la discrimination et contenant des opinions islamiques contraires aux valeurs de la République”.
Hassan Ikuussen a contesté cette décision devant le tribunal et l’affaire a été transférée au Conseil d’État. Mais lorsque la Cour suprême française a finalisé la décision le 31 août, l’imam était introuvable.