
La préfecture a organisé une réunion pour donner des précisions sur toutes les aides possibles.
Le préfet Philippe Castanet a orchestré vendredi soir une réunion collégiale avec des représentants des chambres consulaires, de l’administration fiscale, de la Banque de France, du SDEE, du tribunal de commerce, de la caisse commune de sécurité sociale, du syndicat de l’hôtellerie, pour donner des précisions. toutes les mesures mises en place par l’Etat, pour faire face à l’urgence énergétique.
1. Fiscalité de l’électricité
Toutes les entreprises peuvent bénéficier de la réduction de la taxation de l’électricité (TICFFE) à son minimum légal européen, et du mécanisme Arenh (120 TWh), qui leur permet d’obtenir une part de leur électricité à un prix fixe de 42 € par MWh, plutôt que le prix du marché. Mais « la première chose à faire est de signaler à votre fournisseur d’électricité, exhorte le préfet de la Lozère. L’entreprise doit avoir une démarche active. Vous devez être à l’initiative. Mais vous n’êtes pas seuls. Nous nous sommes là pour vous accompagner. “
2. Bouclier tarifaire
Il s’agit de la première mesure, qui permet un tarif garanti, pour les très petites entreprises (TPE) qui emploient moins de dix salariés, réalisent moins de 2 millions d’euros de chiffre d’affaires, et qui disposent d’un compteur électrique d’une puissance inférieure à partir de 36 kVA.
3. Tarif d’électricité garanti
Le ministre Bruno Le Maire a annoncé que les TPE bénéficieront de ce tarif d’électricité garanti fixé à 280 € par MWh en moyenne durant l’année 2023. Elles doivent remplir un formulaire, en ligne, dans l’espace client de leur fournisseur, en indiquant qu’elles souhaitent leur contrat à renégocier. . “C’est une forme de plafond moyen, commente Philippe Castanet. Mais les entreprises pourront bénéficier d’autres mesures.”
4. Humidificateur électrique
Cette aide est destinée aux entreprises qui ne bénéficient pas du bouclier tarifaire : celles de moins de 250 salariés, et les TPE disposant d’un compteur électrique d’une puissance supérieure à 36 kVa.
Cela “se reflète dans la facture, mais il faut avoir une approche individuelle, indique le représentant de l’Etat. Une déclaration sur l’honneur, qui déclenche ensuite tout un processus complexe.”
5. Le service d’assistance pour le paiement des factures
Il est destiné aux grandes entreprises, gros consommateurs de gaz et d’électricité. “On est sur des volumes beaucoup plus modestes en Lozère”, a détaillé le préfet.
6. Coordonnées
“Toutes ces étapes doivent être répétées tous les deux mois, prévient Philippe Castanet. Vous pouvez également accéder à un simulateur.” Disponible sur impots.gouv.fr
L’administration a également désigné un conseiller départemental de sortie de crise, joignable par mail ([email protected]), ou par téléphone (06 15 45 02 81). Tandis qu’un numéro de téléphone est à la disposition de toutes les entreprises pour répondre à toutes les questions relatives aux régimes d’aides au gaz ou à l’électricité, ou liées aux modalités pratiques d’introduction d’une demande d’aide (0806 000 245 ).
Le but de tous ces dispositifs est bien évidemment de “sauvegarder l’entreprise, et de faire passer la période”, selon l’expression de Fabrice Bugnon-Murys, le directeur départemental de la Banque de France. Et pour cela, “un repérage en amont, le plus tôt possible, ajoute Sophie Boudot, la directrice départementale de l’emploi, du travail, de la solidarité et de la protection des populations. Ensuite, il y a un coup de fil systématique à l’entreprise. Le go.”
Clément Bégin, le directeur adjoint de la Caisse Commune de Sécurité Sociale de la Lozère, explique qu’il reste “possible de demander une répartition des charges Ursaff, et une renégociation sur les périodes antérieures. L’aide extrajudiciaire peut également être débloquée”.
L’union de l’énergie en difficulté
Alain Astruc, le président du syndicat départemental de l’énergie et des équipements (SDEE) a fait part de son inquiétude lors de cette rencontre. « Le marché est très volatil, ndlr. Pour 2022, nous avons enregistré un doublement pour les communes. Nous sommes une centrale d’achat de onze départements. Et, malgré tout, nous pensons avoir limité l’infraction. 2024. Le marché étant en forte baisse depuis plusieurs semaines (désormais autour de 190 €/MWh), nous poursuivons notre veille pour essayer à nouveau de prendre des positions longues au dernier moment. Mais Alain Astruc reconnaît, « il est aujourd’hui très compliqué d’y voir clair, et d’anticiper le montant réel de sa facture d’électricité. » Au niveau de la centrale d’achat, la communication s’étend au relais des mesures mises en place par le gouvernement.