
Emmanuel Macron a accordé lundi sa confiance au JDD, en amont d’une session plénière à l’Elysée pour discuter des services publics. Il défend son Conseil national de reconstruction, qu’il qualifie de vecteur de “changement définitif”.
Six mois après l’annonce et trois mois après le lancement, le Conseil national pour la reconstruction (CNR) n’est pas impressionné. Après le “grand débat” sur la crise des Gilets jaunes et la Convention citoyenne pour le climat, Emmanuel Macron a présenté le CNR comme un moyen de rapprocher les Français des décisions du gouvernement.
Ce lundi, partis politiques, syndicats et militants de la société civile sont conviés à une réunion plénière du CNR à l’Elysée pour fixer un “point de départ” sur les pistes de réforme des services publics. Une occasion pour le chef de l’Etat de tenter de convaincre l’opposition et l’opinion publique qui refusent d’y participer. Le chef de l’Etat a également fait confiance à nos confrères JDD cette semaine pour protéger le « rajeunisseur du pouvoir mental ».
“Parce que le Covid était là, d’une certaine manière, ça rendait la liberté collective plus difficile. C’était : ‘Avez-vous un problème ?’ J’ai des solutions, de l’argent de l’État et du matériel. “Du coup, certains acteurs de cette industrie se sont transformés en travailleurs spécialisés des sujets d’en haut. Ils ont été exploités”, justifie-t-il.
« Adhésion terrain »
Malgré un boycott de tous les partis d’opposition et de la majorité des syndicats, lors de l’assemblée fondatrice du CNR dans l’Essonne en septembre, Emmanuel Macron avait affirmé qu’il “frappait” le “terrain adhérent”. “Des centaines de réunions sur la santé ont eu lieu et 12 000 des 60 000 écoles ont commencé, ou vont faire, ou veulent faire, des activités éducatives, mais ce n’est pas obligé. Neige”, a-t-il applaudi.
L’opposition a notamment reproché au chef de l’Etat de reprendre le contrôle du débat public et de contourner le parlement, où son camp n’a plus la majorité absolue après les élections législatives. “C’est faux”, a-t-il dit pour sa défense, affirmant que le rôle du Parlement était “pleinement préservé”.
“Ceux qui sont mal à l’aise avec le CNR sont les défenseurs du corporatisme, la maladie française qui s’est le plus rapidement ravivée après la révolution de 1789”, a accusé Emmanuel Macron.
“C’est l’usurpation de l’intérêt public au profit de l’intérêt personnel des gens. C’est mon principal combat politique : j’ai d’abord mené cette révolution silencieuse, qui consistait à supprimer l’EDP et décorer la fonction publique pour travailler ensemble”, a-t-il ajouté avant d’expliquer sa volonté.
“Donner des outils et de la liberté”
Pour Emmanuel Macron, “une réponse claire à ces inégalités dépend de ceux qui savent mieux que le bureau ou tout autre établissement très éloigné d’eux”. Ainsi, le CNR vise, comme il le dit, à « se donner les moyens et la liberté de l’utiliser ».
Le président a annoncé jeudi la gratuité des préservatifs pour les 18-25 ans lors d’une séance du CNR sur la santé des jeunes à Fontaine-le-Comte (Ven). “Je suis très pratique. Il y a des résultats clairs, tangibles, tangibles, nationaux. Mais c’est aussi de l’acupuncture à grande échelle : on stimule beaucoup de points sur le territoire et on rend les gens capables de le refaire”, a-t-il expliqué. collègue.
Emmanuel Macron saura-t-il convaincre demain en plénière ? La rencontre abordera de nombreux sujets tels que “biodiversité”, “inégalités” et “finances publiques”. “La confiance est ce qui mène à certaines actions”, admet-il.