
En amont du lancement du second tour de concertation sur la réforme des retraites, Olivier Dussop promet une revalorisation partielle des retraites. Le gouvernement entend “dépasser le minimum de retraite de carrière complète de 1 100 €”, a annoncé le ministre du Travail. Écho Posté le lundi soir.
“En tenant compte de l’inflation et de la revalorisation du Smic, nous prévoyons d’atteindre 85% du Smic net, soit 1 130 € aujourd’hui”, a-t-il déclaré. Il s’agit de “créer un écart suffisant entre le minimum vieillesse (aujourd’hui 953 € par personne) et le minimum retraite pour valoriser le travail”. Selon le ministre, cela “permettra une retraite plus élevée pour environ 25% des nouveaux retraités, y compris les femmes”.
Le cas des régimes spéciaux
Olivier Dussopt a également détaillé les régimes spécifiques qui affecteront la réforme des retraites, citant “les industries de l’électricité et du gaz naturel, la RATP et même les succursales de la Banque de France”. Pour ces régimes, le gouvernement “soutient les clauses de grand-père sur le modèle SNCF, qui bloquent l’accès aux régimes spéciaux pour les nouveaux agents”.
Le ministre ne doute pas que “la question du régime de l’Assemblée nationale et du Sénat sera discutée dans le cadre de la sortie du parlement”, mais le régime des marins et danseurs de l’Opéra de Paris est exclu. Comédie française.
Interrogé sur la possibilité d’augmenter progressivement l’âge de la retraite (60 ans), il a noté qu'”il est logique que le niveau se déplace surtout lorsque l’âge d’éligibilité est déplacé”. Cette logique peut être particulièrement pertinente dans les systèmes de longue carrière qui permettent une retraite anticipée (avant 20 ans). Il voit toutefois deux exceptions : le gouvernement “ne souhaite pas porter l’âge de la retraite à 67 ans” et “modifier la limite d’âge pour permettre aux assurés handicapés ou mineurs de toucher une pension à taux plein de 62 ans, et 55 ans pour les travailleurs handicapés”. Agé de
Interrogé sur le sens de l’épargne, Olivier Dussopt a répondu : “Pas un euro de cotisations retraite ne financera autre chose que les retraites.” Mais en favorisant l’emploi des seniors, la réforme pourrait générer davantage de recettes fiscales et sociales pour d’autres domaines de la Sécurité sociale, a-t-il relevé.