“Plus sereins mais pas à l’abri d’un rebond” : Covid, grippe… comment les hôpitaux se préparent à des fêtes sous tension

La propagation de la grippe progresse, le nombre de Covid augmente, et la bronchiolite est à un niveau élevé : comment les établissements de santé d’Occitanie s’organisent-ils à quelques jours de l’habituelle “réconciliation” et des fêtes de fin d’année ?

La France a franchi la barre des 160 000 morts de Covid cette semaine, mais l’infection continue de peser lourdement sur le système de santé. La semaine dernière, 126 personnes ont été admises à l’hôpital dans un état critique, une forte augmentation : + 26 %.

Les CHU de Nîmes et de Montpellier se sont mobilisés

Au CHU de Montpellier, “le directeur des soins et la direction générale ont été débordés”, Midi Libre n’a pas répondu aux sollicitations de commentaires. Bien sûr, tout “Il sera mis en œuvre pour fournir les meilleurs soins aux patients pendant cette période.”assure l’établissement.

Le CHU de Nîmes apparaît plus détendu dans des phrases simples : “Contrairement à d’autres établissements, nous avons très peu de Covid”Responsable de la communication au CHU de Nîmes.

Didier Jaffre, directeur de l’agence régionale de santé : “La charge sera plus lourde.”

“Nous sommes l’une des régions où l’incidence du Covid est la plus élevée, mais nous mesurons actuellement l’impact sur les établissements de santé” Didier Jaffre, directeur de l’agence régionale de santé, l’a relevé. S’il voit l’épidémie de bronchiolite pour laquelle il devrait mourir à Noël “un peu de souffle” équipes, l’épidémie de grippe progresse.

Dans ce contexte, l’ARS appelle plus que jamais à franchir les barrières et à se faire vacciner, et sans oublier les libéraux, la coopération des organismes de santé publics et privés est nécessaire. Entre Noël et Nouvel An, avec une semaine particulièrement sensible, il faut avancer sereinement dans les 14 prochaines semaines : « La charge de travail du personnel existant sera plus lourde et nous devons la garder raisonnable. Ce petit surcroît opérationnel pourrait aggraver la situation. Nous sommes très vigilants.“.

Mais en ce moment, le CHU de Montpellier est proche d’étouffer les soins pédiatriques, mais pas question d’activer le “plan blanc” en Occitani.“Il y a des situations où il est difficile de remplir le planning d’appel et d’urgence”, “CHU de Toulouse” Par exemple. Idem à l’hôpital de Sète “temps”.

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“L’aide d’urgence ne doit pas être systématique”, a rappelé Didier Jaffre.

“Opérations durables” dans les hôpitaux

“Les organisations sont prêtes pour la fin d’année”, confirme Claudie Greslon, directrice de l’hôpital de Sète, et vice-présidente de l’association nationale hospitalière. Même les horaires d’urgence sont chargés cet été et à l’automne “assuré”, Début décembre, les effectifs ont été renforcés et les urgences fonctionnent normalement.

“L’activité est stable”Il admet cependant : “Le service des enfants était complet le week-end dernier”, sous l’influence de la propagation de la bronchiolite. Lundi dernier, 43 patients ont été recensés dans l’hôpital et ses services périphériques, Ehpad et unités de soins de longue durée, dont un en réanimation et six en Ehpad. Beaucoup de personnes avaient le même profil : “Ceux de plus de 60 ans qui ne se souvenaient pas”.

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Mais le Covid n’est plus capable de déstabiliser les institutions. “Cette annéeClaudie Greslon s’est expliquée. Au 30 novembre, nous avons reçu 939 patients Covid depuis le début de l’année, contre 691 en 2021 et 551 en 2020. Ehpad et USLD en ont respectivement 216, 135 et 122. La résurrection est 94, 117, 78. Et 63, 115, 110 personnes sont mortes.”.

Dans le privé, “on n’est pas encore en paix”

“Nous restons très vigilants.”Pascal Delubac, représentant du secteur privé et responsable de la clinique des Pyrénées-Orientales, fait état d’une situation variable selon la taille des établissements. “Nous nous attendons à ce que la fin de l’année soit normale pour le plus grand établissement, mais un hôpital de 60 lits avec des services d’urgence pourrait être un défi pour deux soignants malades.” Le porte-parole du FHP s’inquiète.

Par exemple, dans les Pyrénées Orientales : “Il y a quatre hôpitaux de courte durée avec des services d’urgence, dont l’un est en difficulté.” Mais en général “Le clignotant n’est pas rouge. Nous essayons de libérer les travailleurs et de les ramener à un fonctionnement normal.”

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Cathy Christmann, directrice des soins à la Clinique du Parc de Castelnaud-les-Les “C’est plus douloureux, mais nous ne sommes pas à l’abri d’une résurgence de la pandémie.” L’établissement abrite des dizaines de patients Covid, mais la pression est faible : “Le nombre de Covid augmente, mais nous gérons mieux la situation, les cas perturbent moins l’équipe et ce n’est plus une panique initiale. Nous savons prendre nos responsabilités.”.

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Fêtes de fin d’année “tenir à”, “Sans fermeture de succursales, la main-d’œuvre peut être conservée et transférée selon les besoins”. “Le week-end ne cesse de s’améliorer” a conclu l’exécutif, un peu plus prudent que les années précédentes “combinaison grippe/covid”susceptibles d’affecter également les soignants.

“Nous ne sommes pas encore en paix”Christine Cancel, directrice de la Polyclinique Grand-Sud à Nîmes, l’a souligné. “On a encore des tensions sur le personnel de nuit, notamment au bloc opératoire.”. tension structurelle, « Aggravé par la crise du Covid » : “Nous suspendons toujours trois infirmières pour ne pas avoir été vaccinées, et nous vérifions tous nos dossiers pour nous assurer que le personnel n’est pas exposé et que Covid est introduit dans l’établissement.”Christine Cancel s’est expliquée. Sans oublier les effets indirects de la propagation de la bronchiolite : Notre maternité regorge de services “nouveau-né” pour faciliter l’USIN à Nîmes.

Grâce à l’ensemble du complexe, il contribue à une situation de fragilité “travailleur spécial” : “Nous ne sommes pas encore revenus à la normale, nous ne baissons pas la garde.”

“Le vrai défi du système de santé”

Mircea Sophonea, épidémiologiste et chercheur à l’université de Montpellier, modélise l’évolution de la pandémie de Covid depuis le début de la crise.

Pensez-vous que notre secteur de la santé est équipé pour des fêtes de fin d’année sereines ?

La conjonction de trois pandémies : grippe, Covid et bronchiolite a des conséquences pour les organisations et pose un véritable défi au système de santé, y compris aux hôpitaux publics. Bien sûr, il y a des tensions. Une caractéristique de 2022, comparable aux années précédentes en termes de chiffres cumulés, est que l’épidémie se concentre en fin d’année.

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Mais les joueurs sur le terrain expliquent que les équipes fonctionnent mieux sur Covid, moins de soin rend les équipes plus chaotiques…

Oui, il y a une forme de flexibilité. Le secteur de la santé est sous pression depuis trois ans. Mais aujourd’hui, il y a une épidémie sans précédent de bronchiolite dans les hautes terres, ce qui met beaucoup de pression sur les services médicaux pour enfants.

À l’âge adulte, nous sommes encore loin du pic de l’épidémie de grippe, qui pourrait être très élevé. Je dirais que nous sommes à mi-chemin aujourd’hui. Ici aussi, l’épidémie a commencé très tôt, et les chiffres actuels sont ceux que nous avons vus en février 2018-2019 et 2019-2020. Il faut remonter à 2017 pour voir la pandémie débuter en novembre.

Dans le cas du Covid, cette saison de Noël, propice au brassage de virus, est à risque. Cela ne signifie pas qu’il y aura un renouveau.

Les hôpitaux doivent s’adapter non seulement au Covid mais aussi aux virus respiratoires qui risquent d’engorger le système. Vaut-il la peine d’éviter une telle pression pour les majeures approuvées en trois ans? Avons-nous juste eu une mauvaise année, ou les années à venir seront-elles comme ça à partir de maintenant ?

L’hôpital de Quimper a commencé son plan blanc cette semaine, celui d’Orillac est tendu, est-ce possible ici ?

Au CHU de Montpellier, il y a une unité de prise en charge hebdomadaire, car au plus fort de la crise du Covid… la bronchiolite il a fallu engager un plan de crise. Mais ce plan est une décision de politique de santé et est totalement incompatible avec le seuil. Je ne pense pas que ce soit une possibilité à court terme, mais tout dépend de l’évolution de l’épidémie de grippe. Cette évolution se transforme donc en un risque saturé…

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