
Pour permettre aux entreprises de faire face à la hausse des prix de l’énergie, le gouvernement met en place un régime d’aides de 10 milliards à partir de ce samedi 19 novembre. Manuel.
Plus encore que les particuliers, les entreprises se préparent à faire face à une explosion de leurs factures d’électricité et de gaz. Pour les aider, et éviter les fermetures et les licenciements, le gouvernement mobilise 10 milliards d’euros jusqu’en 2023. Artisans, PME ou grandes entreprises peuvent en bénéficier. Le service d’assistance ouvre ce samedi 19 novembre 2022.
Qu’est-ce qui aide ?
Les entreprises pourront bénéficier de boosts mensuels. L’aide est limitée à 4 millions d’euros mais peut aller jusqu’à 50 voire 150 millions d’euros pour les grandes entreprises consommatrices d’énergie exposées à la concurrence internationale. L’aide sera proportionnelle à l’augmentation de la facture de gaz ou d’électricité. Ce dispositif s’accompagne du bouclier tarifaire instauré pour les TPE disposant d’un compteur électrique d’une puissance inférieure à 36 kVA.
Comment ça marche?
Le ministère de l’Economie souhaitait un dispositif “plus efficace, plus simple et plus rapide”. Pour en bénéficier, les chefs d’entreprise doivent se connecter, dès ce samedi, sur le site de l’administration fiscale : impots.gouv.fr. Il est possible d’y faire des simulations. Seules les factures énergétiques 2022 et 2021 (et parfois les EBE) doivent être fournies. Bercy s’engage à verser l’aide 10 à 15 jours après la demande du chef d’entreprise. L’aide actuelle concerne la période juin-juillet-août et septembre-octobre 2022. Pour novembre-décembre 2022, il faudra attendre début 2023.
Quelles sont les conditions?
Pour la période de demande d’aide, le prix de l’énergie payé par l’entreprise doit avoir augmenté de 50 % par rapport au prix moyen payé en 2021. Et les dépenses énergétiques de septembre 2022 devraient représenter plus de 3% du chiffre d’affaires 2021. Ces conditions concernent par exemple les artisans, les PME ou les agriculteurs.
Pour les très grandes entreprises, éligibles à une aide de 50 ou 150 millions, les dépenses énergétiques en 2022 doivent représenter plus de 3 % du chiffre d’affaires en 2021. Et les dépenses énergétiques du premier semestre 2021 doivent représenter plus de 6% du chiffre d’affaires du premier semestre 2022. De même, l’entreprise doit présenter un excédent brut d’exploitation négatif, soit une réduction de 40 % sur la période pendant laquelle l’aide est demandée.