qu’est ce que “l’index seniors”, qui sera obligatoire pour certaines entreprises ?

La réforme des retraites, présentée par le gouvernement mardi soir,
prévoit de faire travailler les Français plus longtemps, avec l’âge légal d’embauche repoussé à 64 ans, et un allongement de la durée de cotisation. Mais de nombreux salariés en fin de carrière ont des difficultés à continuer à travailler ou à trouver un emploi. Pour augmenter leur taux d’emploi, le gouvernement mettre en place un “indice senior”, qui serait obligatoire pour les grandes entreprises. Ils auront publient la part des personnes âgées qu’ils emploient. Ceux qui ne publieront pas cet indice s’exposeront à des sanctions financières, a indiqué le gouvernement. Voici ce que l’on sait et les points qui restent à définir sur ce futur indicateur.

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Pourquoi le gouvernement veut-il créer « l’index des seniors » ?

Pour le gouvernement, “L’allongement de l’âge moyen de départ à la retraite est l’un des leviers les plus efficaces pour accroître l’emploi des seniors”. Mais “La France se distingue par un très faible niveau d’emploi des 60-64 ans (33% contre 46% dans la zone euro)”, précise le dossier de présentation de la réforme. “Les entreprises ont une responsabilité centrale dans l’embauche et la rétention des employés âgés. d’où l’idée de cet indice, « d’exiger plus de transparence de la part des employeurs, de promouvoir les bonnes pratiques et d’identifier les mauvaises, a déclaré Elisabeth Borne lors de la présentation de la réforme.

Qu’est-ce que “l’indice senior” ?

L’« indice senior » obligera donc les grandes entreprises à elles publient le taux de personnes en fin de carrière qui apparaissent dans leur population active. L’objectif est d’inciter les entreprises à embaucher et à retenir des salariés en fin de carrière dans leur entreprise. “Cet index sera simple, et il sera public, a déclaré mardi soir la Première ministre Elisabeth Borne.

Quelles entreprises seront concernées ?

L'”indice senior” devrait être publié des entreprises de plus de 1 000 salariés à partir de 2023et de celles de plus de 300 salariés en 2024, a annoncé Elisabeth Borne. Le gouvernement a envisagé de le rendre obligatoire pour les entreprises à partir de 50 salariés, mais les employeurs ont fortement critiqué l’idée ces dernières semaines. Le Medef l’a encore dit “contre le principe d’un index senior” Mardi soir.

Index obligatoire, sous peine de sanctions

Les entreprises qui le refus de publier cet indice sera passible de sanctions financières. “Le refus de remplir l’index sera un motif de sanction”, a assuré mardi le ministre du Travail, Olivier Dussopt. “Si l’entreprise refuse de compléter l’indice, de rendre ses résultats publics, il y aura une sanction financière”, il a confirmé le BFMTV.

Cette sanction pécuniaire sera “calculé en pourcentage du salaire” des entreprises concernées, comme c’est le cas pour l’index sur l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, a expliqué Olivier Dussopt. Les entreprises où l’emploi des seniors avec des progrès ne seront pas sanctionnés, mais seront soumis d’un “obligation renforcée de négocier un accord social” afin d’améliorer la situation, a ajouté le ministre.

« Nous plaçons l’emploi des seniors comme sujet de négociation obligatoire, dans le cadre de la gestion de l’emploi et des parcours professionnels », il a continué.

Le porte-parole du gouvernement Olivier Véran a également confirmé ces affirmations concernant franceinfo
ce mercredi.

Quels critères seront pris en compte ?

Le ministre du Travail n’a pas détaillé les indicateurs qui serviront à la mise en place de cet indice. Précisez qu’ils seront “défini après consultation professionnelle”. Pour le Medef, contrairement au principe, cet indice devrait être “construit à partir d’indicateurs contrôlables par les entreprises (taux d’accès à la formation, nombre de visites médicales à mi-carrière, etc.) dont les modalités seront négociées en fonction de la succursale ou entreprise ».

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