
RÈGLEMENT DES MISSIONS D’INFORMATION DES SERVICES DE SANTÉ AU TRAVAIL…
https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000046562142
L’objet du décret, entré en vigueur le lendemain de sa publication, est présenté avec pour objectif de définir les modalités liées à la mise en place de l’accréditation (notamment les critères de délivrance, de renouvellement et de retraite) et aux rapports d’activité professionnelle. services de santé et de prévention.
Plus précisément, ce décret définit le “cahier des charges” ainsi que les documents communiqués aux entreprises adhérentes, mais surtout, les informations transmises au CSE et à l’administration… C’est sur ces derniers points que nous nous intéressons. .
Concernant l’agrément des services de santé et de prévention au travail (SPST)…
– Expertise géographique…
Un service interentreprises de santé et de prévention au travail (SPSTI) peut accepter l’adhésion d’une entreprise située dans la région où il dispose d’un agrément si :
- l’adhésion de l’entreprise ne remet pas en cause la couverture effective des besoins en médecine du travail des secteurs pour lesquels le service est agréé ;
- le service garantit un accès de proximité à tout travailleur dans les conditions prévues par le code du travail.
– Conditions du “service” de prévention en santé au travail…
Il est à noter que l’agrément ne peut être refusé que pour des motifs tirés du non-respect des prescriptions des articles R 4621-1 à R 4626-35 du Code du travail, en particulier celles du cahier des charges national d’agrément.
A cet égard, tout refus d’agrément doit être motivé (D4622-49-1 CT.).
Toutefois, lorsque le directeur de la DREETS constate que les conditions de fonctionnement du SPST ne sont pas conformes aux prescriptions du code du travail, et notamment au cahier des charges, il peut, après avis du médecin inspecteur du travail :
- n’en délivrer qu’un pour une durée maximale non renouvelable de deux ans, sous réserve d’un engagement de conformité précis et daté. En cas de conformité, elle est accordée pour une durée de cinq ans ;
- pendant l’accréditation, y mettre fin ou réduire sa durée.
– Concernant les documents communiqués aux membres et rendus publics :
Les documents doivent être transmis par tout moyen aux adhérents et au comité régional de prévention et de santé au travail (publiés sur le site du SPST), au plus tard à la fin de l’année au cours de laquelle ils ont été établis.
Ce sont : les résultats de la dernière certification ; le projet de service pluriannuel ; de l’offre d’un service spécifique pour les travailleurs indépendants.
– Concernant les informations transmises au CSE…
Le directeur de la SPST établit le rapport annuel d’activité présenté au comité interentreprises ou à la commission de contrôle et au conseil d’administration, au plus tard à la fin du quatrième mois suivant l’année pour laquelle il a été constitué.
Ce rapport est ensuite envoyé aux membres. Enfin, la commission médico-technique émet un avis sur ce rapport.
Dans les entreprises ou établissements de plus de trois cents salariés, les données d’activité propres à l’entreprise ou à l’établissement sont transmises au CSE.
Pour toutes autres entreprises ou établissements, le CSE doit en faire la demande.
Pour services indépendants de santé et de prévention au travail, un rapport annuel d’activité est remis au CSE au plus tard à la fin du quatrième mois suivant l’année pour laquelle il a été établi.
Un rapport comptable de la société, certifié par un commissaire aux comptes, est remis avec les rapports prévus, et ce au plus tard avant la fin du premier semestre de l’année suivant l’exercice en question.
– Concernant les informations transmises à l’administration…
Les services de santé et de prévention au travail transmettent par voie électronique les données relatives à leur activité et à leur gestion financière (et toute autre information demandée) à l’autorité administrative dans les délais que celle-ci fixe.
Elles portent sur l’organisation et le fonctionnement :
- les ressources et outils utilisés, y compris une adresse e-mail mise à jour pour faciliter la transmission des données ;
- la réalisation des actions inscrites au plan pluriannuel de services et notamment, pour les prestations de prévention et de santé entre entreprises, la réalisation de l’offre de service de base ;
- pour les SPST entre entreprises, les données relatives à la gestion financière du service qui permettent notamment de calculer le coût moyen national de l’offre de base.
- toute autre information relative à la contribution des services de prévention et de santé au travail à la mise en œuvre de la politique de santé au travail.
Enfin, un rapport annuel de synthèse sur l’activité et la gestion financière des services de prévention et de santé au travail est publié sur le site Internet du ministère chargé du travail.
Pour conclure, ce décret pris pour l’application des articles 11 et 14 de la loi n°2021-1018 du 2 août 2021 renforçant la prévention sanitaire au travail, complète l’armement sur ce sujet, en complément du décret relatif à la dématérialisation dossier médical de santé au travail (https://www.unsa.org/Votre-dossier-medical-dematerialise-de-sante-au-travail-quelles-guarantees.html)
C’est à partir de ce champ d’action qu’il est possible d’agir pour le syndicat et ses membres, et de formuler, par l’intermédiaire de leurs représentants, des demandes d’informations utiles pour l’échange d’informations avec le travail médical. et les services de prévention interentreprises.
Auteur, Louis BERVICK, Avocat, Département Juridique, UNSA National Legal Sector