
“(…) Les bibliothèques coloniales devraient être ouvertes à l’examen et à la critique au lieu de les brûler”, ils ont battu M. Diagne, professeur de philosophie et spécialiste de l’histoire des sciences et de la philosophie islamique.
Il a donné la première conférence, dans le cadre de la célébration des 60 ans de l’Ecole Normale Supérieure (ENS) de Dakar, devenue Faculté des Sciences et Techniques de l’Education et de la Formation (FASTEF). Cette école, qui forme des enseignants de collèges et lycées ainsi que des chercheurs en éducation, est rattachée à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.
Le mouvement de suppression des informations sur la conscience est né à l’université du Cap, en Afrique du Sud, en 2015, avec la sortie d’une statue de Cécil Rhodes, ancien président de la colonie du Cap (1890-1896), se souvient l’enseignant.
Cette campagne, menée par des étudiants de gauche dans certaines universités, notamment africaines, appelle à « décoloniser » les cours et cours dispensés dans les écoles africaines post-coloniales.
Selon Souleymane Bachir Diagne, professeur de philosophie et de français à Columbia University (New York), éliminer la nature humaine et les sciences sociales serait «sortir du « canon eurocentriquecréation d’informations.
L’étudiant sénégalais a insisté sur ”difficile à comprendre”de ce devoir, qui selon lui ne devrait pas être fait”une table rase”classiques de la philosophie ou de l’histoire, en se souvenant que l’ancien signifie étymologiquement,”ce qu’il convient d’enseigner en classe”.
Dans le cadre de la vision du monde, il a donné l’exemple du philosophe René Descartes, qui, pour changer la science algébrique, savait “puiser dans les savoirs orientaux” (arabe et persan), principalement par l’influence d’Al-Khawarizmi dont le nom, de traduction en déformation, a donné un algorithme.
“je[Cataloguer une science sociale comme l’anthropologie, serait […] ignorant l’une des mesures les plus importantes]i”, a déclaré le professeur Diagne.
C’est différent,”relativiser” Cette discipline considérerait ses deux parties, la partie de la colonie et la partie du fond, que l’enseignant du futur doit, dit-il, combiner.
Chose d’enseignement”être épistémologique”, qui comprend ”ouvrir”et”changement”, dit le philosophe sénégalais. En cela, il est d’avis que l’université africaine du futur, dans sa création, devra considérer « les langues africaines et les langues africaines », ce qui comprend le français, l’anglais, l’arabe et le portugais. .
“Le monolinguisme occidental doit se transformer en multilinguisme”, martèle-t-il, ajoutant que le futur professeur s’appelle aussi “enseigner des choses qu’il n’a pas lui-même apprises”.
Dans ce, “il (l’enseignant) sera appelé à quitter sa maison pour mieux rentrer chez lui”, dit-il, citant un dicton arabe pour l’imam Ali, le quatrième calife de l’islam.
Souleymane Bachir Diagne, comme ses concitoyens Mamadou Diouf (historien) et Felwine Sarr (économiste), a rejoint les universités américaines, après avoir enseigné la philosophie de 1982 à 2002 à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar.