
Ils viennent de changer le bâtiment, mais leur travail n’a rien à voir là-dedans. Les 180 salariés de l’usine Emotors de Trémery, la plupart des site voisin de Stellantis
produire en série, à partir de septembre, Moteurs électriques de catégorie M3. Le groupe Stellantis a inauguré, lundi 19 décembre, ce premier site de production de moteurs électriques. Emotors est géré par deux sociétés : Stellantis, née de la fusion entre PSA et Fiat Chrysler, et Nidec, un constructeur japonais de moteurs électriques. Avec la première ligne de production, 200 000 motos sont produites par an. Le constructeur automobile a dépasse le million machines fabriquées chaque année à partir de 2024.
Car Stellantis devra se convertir complètement à l’électricité avant 2035, date à partir de laquelle l’Union européenne a pris des mesures cet automne
la fin de toutes les nouvelles voitures thermiques. Dans son plan stratégique, le groupe indique vouloir parvenir à 100% de véhicules électriques en Europe d’ici 2030. Leurs moteurs électriques seront entièrement fabriqués en France, contrairement aux moteurs thermiques dont la plupart des pièces proviennent d’Asie. Pour y parvenir, les employés d’Emotors ont été formés à ces nouvelles compétences. Plus de 15 000 salariés ont pu suivre une formation, 6 000 heures de cours dédiés à l’électricité ont été dispensées à Trémery.
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“Vases communicants” avec thermiques
Mais plusieurs syndicats s’inquiètent perte d’emplois dans cette transition vers un métier qui nécessite moins de personnel. Pour Carlos Tavares, directeur général de Stellantis, cela dépendra surtout de la demande. “Si le véhicule électrique décolle plus vite que prévu parce que son prix est abordable et qu’il y a beaucoup de bornes de recharge, il va falloir fabriquer plus de moteurs électriques que ceux actuellement prévus. A l’inverse, sinon, on sera chargé de faire plus voitures hybrides.” Le PDG de Stellantis appelle également l’Union européenne à généraliser les zones à faibles émissionspour inciter les clients à passer à l’électrique.
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“On ne sait pas prédire l’avenir, on essaie de créer des vaisseaux qui communiquent pour trouver des solutions pour chacun à l’arrivée”, poursuit le PDG de Stellantis. “Mais il est aussi vrai de constater que nous sommes dans une transformation, pas une addition des deux mondes. Nos employés doivent saisir toutes les occasions qui se présentent pour travailler dans l’usine de moteurs électriques ou de batteries, qui se trouve juste à côté. Il est important qu’elle fasse partie de ce qu’on appelle la “révolution industrielle””.
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La Moselle en face
Et nous voulons aller encore plus loin selon le ministre délégué à l’Industrie, Roland Lescure, qui se rendra sur place pour l’inauguration. « Il faudra du temps, il faudra de l’énergie, il faudra des ressources »il explique. “Nous sommes évidemment prêts à le faire. Nous voulons aussi réformer en profondeur notre système éducatif, afin de rapprocher l’école de l’entreprise et de l’industrie, et inversement.” Selon Roland Lescure, « nous avons besoin de techniciens de maintenance, de soudeurs, d’ingénieurs, d’électromécaniciens… Et de tout ce qui se passe !
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A terme, Trémery peut se faire le pôle central du moteur électrique en Europe. “C’est possible, puisque pour l’instant c’est le seul centre de fabrication de motos électriques que nous ayons décidé”fait confiance au directeur général de Stellantis, Carlos Tavares. “A condition d’être suffisamment efficace en termes de coûts et de qualité. C’est aussi simple que cela !” Les machines produites à Trémery sont plus petit, plus économique et avec une durée de vie de la batterie plus longue. Par exemple, la nouvelle DS3 pourra parcourir 63 kilomètres de plus. Ces moteurs électriques seront ensuite intégrés dans toutes les nouvelles générations de véhicules de la marque Stellantis. Mais Emotors ne dépendra plus d’un seul groupe. Dans les prochaines années, la joint-venture devrait s’exporter à l’international.
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