TotalEnergies, Crédit Agricole, Engie… Qui dépense le plus en lobbying parmi les groupes du CAC 40

BFM Business a analysé les données de la HATVP pour établir le classement des entreprises du CAC 40 qui dépensent le plus en lobbying. TotalEnergies arrive en tête avec une facture de 2,5 millions d’euros.

Quelles grandes entreprises sont les plus actives dans les couloirs des ministères et dans les couloirs du Parlement ? Selon les chiffres publiés par la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) et recueillis par BFM Business, 33 entreprises du CAC 40 ont engagé des dépenses de lobbying en 2021 auprès du gouvernement, des membres de l’Assemblée nationale, du Sénat ou de la Sénat. principales autorités administratives.

Au total, ces groupes ont dépensé près de 23 millions d’euros* pour mener à bien leurs opérations d’influence dans la sphère publique, un chiffre relativement stable depuis 2018, date d’entrée en vigueur de l’obligation de déclaration des représentations. Les entreprises du CAC 40 ont déclaré 340 “actions” de lobbying pour l’année 2021 : organisation de réunions, transmission de rapports, événements, conférences, etc.

TotalEnergies en tête du classement

Dans le détail, l’intensité de la pression varie beaucoup d’un groupe à l’autre. En tête du classement, TotalEnergies déclare 2,51 millions d’euros de dépenses, devant Engie (2,25 millions d’euros) et Crédit Agricole (2,17 millions d’euros). Sanofi (1,41 million d’euros) et Airbus (1,37 million) complètent le top 5.

Lire Aussi :  FastTech, la boutique de la vape "clone" va fermer ses portes !

TotalEnergies et Engie ont chacun déclaré une trentaine d’actions de représentation d’intérêts pour l’année 2021 : le Code de l’environnement, les Finances, le Plan de relance, le Code de l’énergie font partie des textes qui ont cherché à les influencer. Si Carrefour ou LVMH ont plutôt augmenté leur activité depuis 2018, à l’autre bout du spectre, STMicroelectronics ou Schneider Electric n’ont affiché aucune dépense de lobbying en 2021, malgré avoir mené des actions les années précédentes. Teleperformance, Legrand ou Hermès sont également sur la touche.

Energie, banque, transport

Les secteurs très réglementés sont logiquement en tête du classement :

  • l’énergie (4,7 millions d’euros de dépenses),
  • banque et assurance (4,04 millions),
  • transport et défense (3,67 millions),
  • viennent ensuite les sociétés de distribution et de négoce (2,37 millions),
  • construction et industrie (2,75 millions),
  • luxe (1,24 million)
  • et enfin les entreprises technologiques (837 000 euros).
Lire Aussi :  Rishi Sunak doit redresser l'économie ou les électeurs skint renverront la douleur aux urnes

Les dépenses recensées dans cette nomenclature ne tiennent compte que du lobbying réalisé directement par les entreprises. Mais les fédérations, les organisations patronales et les entreprises spécialisées mènent également des actions d’influence au profit des groupes du CAC 40.

Citons par exemple la Fédération bancaire française (1,12 million de frais en 2021), la Plate-forme automobile (450 000 euros), France Digitale (250 000 euros), l’Union française des industries pétrolières (150 000 euros).

Le Medef déclare 1,12 million de dépenses de lobbying en 2021. Parmi les cabinets spécialisés, on retrouve Boury, Tallon & Associés (4,12 millions) en bonne position de Lysios (1,87 million), M&M Conseil (1,12 million), Image 7 (750 000 euros), Publicis Consultants (350 000 euros), etc.

Actions de Google, Microsoft ou Samsung

Certains groupes étrangers sont également rompus à l’exercice et connaissent de l’intérieur les arcanes du pouvoir français. Google est donc très actif avec 1,62 million d’euros de dépenses en 2021, ainsi que Microsoft (1,12 million), Samsung (550 000 euros), Huawei (250 000 euros), Coca-Cola (237 500 euros), McDonald’s (150 000 euros), Lidl ( 150 000 euros), euros) ou Procter & Gamble (67 500 euros).

Lire Aussi :  Nice Ecovallée, moteur de la diversification économique et écologique » La lettre économique et politique de PACA

Selon la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique, près de 2 500 représentants d’intérêts sont actuellement actifs et plus de 11 000 actions de lobbying ont été enregistrées en 2021. Bercy et le ministère de la Transition écologique ont été les plus soumis à la pression des lobbies, tandis qu’un tiers des actions de représentation d’intérêts visaient à influencer la loi.

*Méthodologie : pour réaliser ce classement, nous avons consulté les montants des frais liés aux actions de représentation d’intérêts publiés par la HATVP. Nous avons pris en compte les montants déclarés par les entreprises du CAC 40 et leurs filiales à plus de 50 %. La HATVP publiant des fourchettes de dépenses assez fines, nous avons retenu à chaque fois la valeur moyenne par souci de lisibilité. Les décomptes annuels inférieurs à 10 000 euros n’ont pas été pris en compte.

Source

Leave a Reply

Your email address will not be published.

Articles Liés

Back to top button