« Tu passes ta vie au travail, et après, tu meurs ? »

Pour Myriam, 25 ans, la retraite c’est comme ça mirage. Des vacances dont il n’est même pas sûr de pouvoir profiter à temps. Le pharmacien avait bien espéré. Le bac STL (Sciences et Techniques de Laboratoire), poursuivi après le BTS en alternance. “Je me suis dit qu’avec le diplôme que j’ai obtenu très vite, j’aurais un boulot quand je serais assez jeune pour quitter mon boulot très vite. » Je l’ai raté. Alors que la réforme annonçait l’abaissement de l’âge légal de départ, il lisait : pour lui encore, ce ne sera pas avant 64 ans.

Alors que toutes les organisations étudiantes et de jeunesse ont appelé à manifester, ce jeudi 19 janvier, contre le texte présenté par Élisabeth Borne, la génération de Myriam se soulève contre le report de la retraite. Dans notre enquête exclusive réalisée par l’Ifop, 75 % des moins de 35 ans suivraient l’abaissement de l’âge de la retraite à 60 ans. Un message clair témoigne également d’une état d’anxiété éparpillés sur l’avenir. “La méfiance augmente. L’intégration des compétences, le chômage, la stabilité de l’emploi s’ajoutent à l’inflation, aux problèmes climatiques et sanitaires”, soupire Félix Sosso, de l’association La Fage.




Dans un cas: “La retraite à 60 ans est un temps nécessaire”

Comme si une instabilité permanente s’installait chez beaucoup de jeunes. Avec, en vue, une retraite dont on ne sait même pas qu’elle sera là. “Si on ajoute deux ans tous les dix ans, est-ce que j’aurai toujours une pension ?” », se demande Malik, qui a 24 ans et qui a déjà un travail de chef scoliose il a rendu cela très difficile.

Mélissa, technicienne de laboratoire médical, tient à énoncer une évidence qui n’est pas toujours claire : “Après avoir travaillé toute votre vie, vous pouvez encore respirer. » Travaillant sur appel, il travaille plus de 20 heures par semaine, du lundi au dimanche.

Vous travaillez toute votre vie, vous êtes mal payé, et si vous avez un travail un peu différent : vous n’avez aucune pension.

Les conditions de travail que certains trouvent les empêchent de penser à une fin sereine de leur travail. Marc, un cheminot de 29 ans, a calculé : il partirait à 61 ans, avec une autre année pour cause de changement. « Ça va faire 42 ans en trois huitièmes. Je me demande combien de temps mon corps peut durer ” il a peur du petit père.

Lire Aussi :  La première Conférence mondiale sur l’écologie numérique se tiendra le 13 décembre

Quant à Rémy, il est porteur de vélos à Marseille et titulaire d’un bac pro commerce. « Je roule depuis deux ans, je ne vais pas tenir aussi longtemps », regrette le jeune homme qui a débuté chez Burger King au lycée. “Tu travailles toute ta vie, tu es moins payé, et si tu as un travail un peu différent : tu as zéro pension. C’est ce qu’on nous propose ? », il lâche prise.

Florence Ihaddadene, éducatrice sociale, voit cette amertume comme quelque chose de nouveau. “Avant, les jeunes qui travaillaient dans des conditions difficiles savaient que ça s’arrêterait un jour. Aujourd’hui, il existe un modèle d’acceptation universelle sur lequel vous travaillerez pour le reste de votre vie. Grossesse due aux nombreuses attaques contre le système social et l’État-providence”, examine le chercheur, fournit par exemple “la fin de l’hôpital public ou du chômage, que les jeunes méritent rarement”.

Quart de course

Mais l’abaissement de l’âge légal de départ à la retraite et l’allongement des durées de cotisation pour 43 annuités ont aussi un réel impact chez les jeunes actifs. Selon Florence Ihaddadene, “Le changement est dangereux et rend difficile l’entrée dans la vie active. Avec moins d’emplois développés, moins d’emplois », explique-t-il en citant deux chiffres plat principal : le taux de chômage s’élève à 18,9% des 20-24 ans, selon l’INSEE, et le pourcentage de ceux qui n’ont pas d’emploi, ni de formation, ni d’études (“Neet”) : 13% des 15-29 ans.

Lire Aussi :  Sommet sino-arabe : Vers une nouvelle ère de coopération - Sommet sino-arabe  - Dossier

Ces processus complexes réduisent les chances de changer d’emploi. Et quand la retraite semble toujours si hors de portée, certains voient leur vie active comme une course aux logements. Avec regret. Myriam, par exemple, voulait être infirmière psychiatrique. Mais retourner à l’école, c’est se priver d’un salaire. À moins qu’il ne prenne un travail secondaire. “Là, on dit qu’il a 64 ans. Mais si la pension est trop basse, qui me dit que je ne continuerai pas à travailler jusqu’à 70 ans ? Passez-vous votre vie au travail, puis mourez-vous? », il critique.

Celles un choix de viepeut affecter le statut de retraité. “En général, les jeunes cumulent de nombreuses appellations, dont certaines sont en dehors du travail salarié : travail indépendant, travail non déclaré, garde d’enfants… Les contrats sont courts pour inclure la condition de rente”, examine Florence Ihaddadene. Et le chercheur se souvient d’une autre inégalité : « 53 % des jeunes peu ou pas qualifiés sont dans l’emploi dans les quatre ans suivant l’obtention de leur diplôme, contre 23 % des diplômés ».

Alors certains changent de comportement. “J’attends avec impatience une situation comme la Suisse, où il faut mettre de côté le bon vieux temps. Sinon, c’est “tant pis pour toi”. regrette Jean-Philippe, un directeur général de 23 ans. « Encore faut-il être capable de le faire. C’est vraiment gênant. ” il continue.

Myriam, par exemple, ne peut sauvegarder . Avec 1 900 euros bruts en tant que pharmacien, il doit débourser 600 dollars pour le loyer, les charges, les achats et un plein par semaine à 85 euros. Des économies, Marc, cheminot, a aussi du mal à se ramasser. Surtout quand il compare sa situation à celle de son père : “Il était aussi autour de trois heures huit. Mais il pouvait partir en vacances en payant les études de ses enfants. Moi, je dois le faire à l’avance si je veux me faire plaisir. »

Lien entre les années

Comme si l’avenir de sa génération était mauvais comparé à celui de ses aînés. La pauvreté pousse Myriam à se demander s’il est sage d’avoir un enfant. “Pourquoi ont-ils des enfants alors que leur vie est plus difficile que la nôtre ? Et comment vais-je payer leurs études ? Une personne ne devrait pas décider d’avoir un enfant en fonction de la qualité de son travail ou de sa future retraite.” il jure en s’appuyant contre l’inégalité “erreur” parmi les riches “Et d’autres”. Dans son rapport annuel, l’ONG Oxfam estime que prenant 12 milliards de dollars du déficit du système de retraite, Seulement 2% la richesse des 42 milliards de la France suffirait.

Lire Aussi :  Freiner les batteries lithium-ion pour prévenir les incendies

Si la « guerre des générations » se joue souvent dans l’actualité entre les jeunes et les vieux, c’est plus lien entre les années la réforme des retraites risque de nuire. “Le soutien apporté par les grands-parents est très utile pour les jeunes parents qui décrochent leur premier emploi. Les jeunes mères qui commencent à travailler ne doivent pas nécessairement gagner de l’argent pour que leur enfant soit pris en charge. Compter d’abord, c’est prendre du temps pour les adultes qui voudraient aider », explique Florence Ihaddadene.




Dans un cas:Retraites : les Français sont prêts à en découdre !

Et jetez-vous, à certains d’entre eux, dans le chef incertitude. Selon une enquête menée par Pôle Emploi, les plus de 55 ans restent en moyenne plus de deux ans au chômage, contre moins d’un an pour les autres. La peur de lâcher prise est-elle mauvaise, quelque chose de commun chez les jeunes et les moins jeunes ? Selon notre enquête menée par l’Ifop, ces deux générations apportent un fort soutien à la collecte : 62 % pour les moins de 35 ans et 69 % pour les 50-64 ans.




Tous les Politis dans votre boite mail avec nos lettres !



Source

Leave a Reply

Your email address will not be published.

Articles Liés

Back to top button