Un impératif: passer de l’économie linéaire à l’économie circulaire

L’économie circulaire est l’un des sujets brûlants du moment, à la veille d’une COP qui traitera en urgence – encore une fois – du défi climatique, et d’un projet de révision de la loi sur la Protection de l’Environnement.

Mais qu’est-ce que c’est? En quoi cette économie est-elle différente de « l’économie linéaire » ? L’économie linéaire est ce que nous connaissons depuis la révolution industrielle : un système qui extrait les ressources naturelles, utilise le travail et le capital pour les transformer en produits finis qui sont ensuite, en partie, consommés et, en partie, jetés comme déchets. . Un tel système s’est développé dans un monde caractérisé par des ressources abondantes et une population clairsemée.

Aujourd’hui, la donne a radicalement changé. Nos activités économiques s’étendent au-delà de diverses frontières planétaires, telles que le changement climatique, l’intégrité de la biosphère et les flux biogéochimiques. Si ces activités se poursuivent, elles risquent de déstabiliser le système Terre, avec des conséquences imprévisibles pour la vie humaine. Il est désormais évident que l’économie linéaire met en danger notre cadre de vie et le bien-être des générations futures. En d’autres termes, ce n’est pas durable.

Lire Aussi :  pourquoi l’économie continue à créer des emplois

L’économie circulaire propose de « courber la ligne » pour nous ramener aux frontières planétaires. Comment? Non seulement en utilisant des énergies renouvelables, en prolongeant la durée de vie des ressources et des produits, en réparant, en recyclant et en minimisant les déchets, mais aussi en régénérant la nature, c’est-à-dire en réparant les dommages que nous avons causés sur Terre dans le passé.

Plus facile à dire qu’à faire! L’économie circulaire est-elle un billet de mille francs posé sur le trottoir ? Si son utilité est si évidente, pourquoi les entreprises, les consommateurs et les gouvernements n’en ont-ils pas déjà profité ?

D’abord parce que tant que l’on considère les conséquences négatives que nos activités imposent sur l’environnement, les processus de production linéaires coûtent généralement moins cher que les processus circulaires. Par exemple, il est souvent moins cher de produire de nouveaux matériaux et produits plutôt que des produits recyclés. De plus, les marchés des biens d’occasion et des services de réparation ne sont pas encore assez répandus, sans compter que les technologies vertes doivent être développées à grande échelle pour devenir financièrement attractives.

Lire Aussi :  Les entreprises infructueuses de Richard Branson absentes de son documentaire

Deuxièmement, l’organisation de nos infrastructures et de nos modèles économiques, ainsi que les habitudes de consommation représentent des freins importants au changement de comportement. « Contourner la loi » nécessite d’importants efforts de coordination entre les entreprises, les gouvernements et les consommateurs pour surmonter ces obstacles.

De plus, il existe peu de preuves scientifiques de l’impact quantitatif des activités circulaires sur l’environnement et l’économie. Ce manque complique le calcul du retour sur investissements circulaires, augmentant ainsi l’incertitude dans le processus. De plus, il existe des limites physiques au recyclage, car certains matériaux tels que le papier et le plastique ne peuvent être recyclés qu’un nombre limité de fois ou perdent en qualité après avoir été recyclés.

Lire Aussi :  La BCE ralentit la hausse des taux mais prévoit un combat prolongé contre l'inflation - 15/12/2022 à 18:11

Enfin, et surtout, une économie circulaire n’est pas une économie qui cherche avant tout à croître. « Faire plier la droite », c’est aussi mettre fin à l’obsession du revenu matériel au profit du bien-être humain : un niveau d’emploi satisfaisant et un temps libre abondant, une répartition équitable des gains économiques et la possibilité de jouir de biens publics de qualité tout en protégeant le patrimoine naturel Capitale.

Malgré ces défis, deux choses sont désormais claires : l’économie circulaire n’est pas une utopie, mais un modèle indispensable pour préserver durablement la qualité de notre vie dans le monde, et il existe des moyens d’y parvenir !

Source

Leave a Reply

Your email address will not be published.

Articles Liés

Back to top button