
Louis de Funes est souvent assis à table dans ses films. Un acteur de l’héritage comique français s’est enrôlé comme ambassadeur de notre culture nationale de la (bonne) nourriture. on mange généralement souvent au cinéma français.
Dans certains de ses films les plus populaires, sur près de 150 films qu’il a réalisés, Minh-Tri Wo a pris ce qu’il y avait dans l’assiette et à l’écran pour créer un livre de recettes, 10 plats et 9 desserts. En cuisine avec Louis de Funès (éditions Ynnis), c’est de la cuisine traditionnelle. Rustique même pour ouvrir ce menu de recettes culte de soupe aux choux Soupe aux choux (1981) Jean Giraud. De Funes, qui joue “le Glaude”, partage cette soupe forte qui “colle au corps” et “fait du bien à la tête” avec un extraterrestre surnommé “la Denrée”, joué par Jacques Villette.
De Funes a son propre restaurant Le gentilhomme d’Epsom (1962) de Gilles Granger, il s’appelle Chez Ripeux, du nom de son personnage, que l’escroc incarné par Jean Gabin entend faire chanter. Il y a du solide à la carte de Chez Ripeux, une valeur sûre : le pot-au-feu Dodin-Bouffant, revisité par Minh-Tri Vo dans une recette légère sans foie gras.
Le terroir est un devoir Bras ou cuisse (1976) de Claude Zidy, dans lequel de Funes alias Duchemin, critique gastronomique et directeur d’un prestigieux guide gastronomique aux allures de deux boules Michelin, est opposé à la malbouffe de l’industriel sans scrupules Tricatel. Quoi de mieux que le poulet de Bresse, qui représente le kocorico, un produit d’exception ? Minh-Tri Vo le cuisine avec des champignons, des carottes, des asperges, du vin blanc et de la crème fraîche.
A la carte De Funès encore des accompagnements, du chou farci (le tatoué 1968), truite grillée (Ni vu ni connu…1958), rognons de porc (Passage de Paris1956), entrecôte de Bercy (Gendarmerie à New York1965), homard au cognac (Le petit flotteur1968), gelée de poulet et coing (Le One-Man Band1970) et Hondozaki (désaccord 1978), plat japonais, seule incursion dans la cuisine exotique.
Minh-Tri Vo accompagne le dessert Misérable (1981) et avec des cigarettes russes et leur confiture de kumquat. Une recette simple pour servir des crêpes Puik-puik (1963) ou choux à la crème avec Grand restaurant (1966), une comédie dans laquelle de Funes gère magistralement un établissement gastronomique ; M. Septim est un ardent défenseur de la cuisine française. Encore une fois, l’essentiel est le baba au rhum un mouton à cinq pattes (1954) ou breton loin Vacances d’été (1967).
Pour Une grande vadrouille (1966), la recette se complique. il s’agit de confectionner un gâteau d’anniversaire autour d’une table à l’Hôtel du globe, où Stanislas (de Funes) et Augustin (Bourville) séjournent en Bourgogne le temps de leur déménagement en zone franche. . Mais l’établissement est plein de soldats allemands et le général a fêté son anniversaire. Minh-Tri Bo a imaginé un gâteau d’anniversaire au chocolat blanc et aux fraises. Un autre gâteau à la crème qui La folie des grandeurs (1971).
Le gâteau au fromage est le meilleur pour la faim Les Aventures de Rabbi Jacob (1973), cette pâtisserie fraîche popularisée par les épiceries fines juives de New York.
En cuisine avec Louis de Funes, Recettes pour ses grands rôles, de Min-Tre Vaux, photos de Marion Saupen et notes d’Eugénie Michel, Ynnis Éditions, 128 p., 29,95 €.