
Les agents sont toujours en grève à l’appel du premier syndicat de l’entreprise, la CGT, qui refuse un accord sur les salaires signé par les trois autres syndicats représentatifs.
L’activité du distributeur de gaz GRDF, touchée par un mouvement social, est “sévèrement perturbée” depuis plusieurs jours, principalement à Paris et en Île-de-France. Les agents du groupe sont toujours en grève à l’appel du principal syndicat de l’entreprise, la CGT, pour rejeter un accord sur les salaires signé le 18 novembre par les trois autres organisations syndicales représentatives (CFDT, CFE-Energie, OF).
“Comme nous avons beaucoup d’agents en grève, il y a un certain nombre d’interventions auprès des usagers qui ne peuvent pas être menées”, a déclaré à l’AFP Éric Gautier, coordinateur du syndicat CGT à GRDF.
En raison de la densité de population, la situation est particulièrement problématique en région parisienne, “où il y a de gros filtres effectués par des agents en grève” et où les véhicules d’intervention “sortent au compte-gouttes”, selon le responsable.
Système D
Le résultat est une vie sans eau chaude et/ou sans chauffage pour 1 500 foyers franciliens contraints d’adopter le système D pour chauffer l’eau, par exemple. “Pour la douche, on se lave avec l’eau de la bouilloire” déplore Floriane, habitante de Boulogne-Billancourt et interrogée par BFMTV.
Sans gaz, il est également impossible de chauffer votre appartement. “Nous avons dû acheter un radiateur électrique supplémentaire pour chauffer un minimum”, explique-t-elle.
La jeune femme qui a récemment emménagé dans cet appartement attend toujours que GRDF mette en service son compteur de gaz. Mais pour l’instant, pas de rendez-vous à l’horizon. “Il y a bien un service d’urgence mais on ne fait pas partie des urgences, on ne comprend pas” regrette la jeune femme.
“En Île-de-France, la majorité de notre activité est très perturbée”, a confirmé la direction de GRDF, jointe par l’AFP.
Droit de rétractation
“Tout ce qui peut être reporté est reporté et les demandes habituelles prennent plus de temps que d’habitude, c’est sûr”, a ajouté la même source, sans pouvoir donner de chiffres, que ce soit sur l’ampleur de celles-ci les conséquences et si le temps d’attente.
Certains de ces salariés des plates-formes téléphoniques de GRDF “ont fait valoir leur droit de retrait”, car ils étaient “fatigués d’être engueulés”, a indiqué la CGT à l’AFP.
Le préavis de grève CGT se poursuit jusqu’au 2 décembre, selon Éric Grégoire, dont le syndicat souhaite renégocier avec la direction. “Si d’ici là il n’y a rien de nouveau sous le soleil, il sera probablement prolongé”, a-t-il déclaré.
L’accord salarial prévoit notamment une augmentation de 2,3 % pour tous, rétroactive au 1er juillet, en plus d’une augmentation du salaire de base national acquis au niveau de la branche.