William Elong, le petit génie du drone camerounais

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Le Camerounais William Elong est considéré comme un petit génie du drone. A 29 ans, il a déjà créé deux sociétés grâce à plusieurs levées de fonds, collaboré avec les plus grandes sociétés de sécurité. De passage à Paris pour rencontrer des partenaires, mais aussi des laboratoires de recherche et développement, il espère ouvrir prochainement une antenne de sa société de conseil Will & Brothers en France.

William Elong a grandi au Cameroun. Très vite, il est confronté à des problèmes de sécurité. Ce qui va guider son parcours universitaire. Le plus jeune diplômé de l’École de guerre économique de Paris, il a été le premier à produire des drones dans son pays.

Au départ, notre vision était d’avoir, par exemple, une usine de production de drones en Afrique. Et petit à petit, l’évolution du marché nous a fait comprendre que ce n’était peut-être pas la meilleure direction à prendre et qu’il fallait se repositionner immédiatement. “, explique William Elong. ” Aujourd’hui, on a essayé de se développer du côté de l’intelligence artificielle. Aujourd’hui, fabriquer un drone n’est plus une question technique, le sujet aujourd’hui est de savoir quelles données vous pouvez collecter, comment vous pouvez les utiliser. »

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Applications concrètes dans la vie civile

Très discret sur ses collaborations, il travaille avec Thalès ou les autorités camerounaises. Au-delà du domaine de la sécurité, les drones et leurs algorithmes ont des applications très concrètes dans la vie civile. Phase pilote avec le PNUD, pour reconnaître les maladies des cacaoyers. Ou encore dans le domaine de la conservation…

Ce sont des élèves de l’école de protection de la faune, donc leur métier va vraiment être garde forestier, ça va être éco-garde, donc c’est vraiment leur métier. Nous avons formé quatre-vingts télépilotes à travers l’Afrique centrale, nous en avons donc formé certains au Congo, nous en avons formé d’autres au Cameroun. Nous avons donc vraiment transféré les connaissances, les avons emmenés dans le pilote, leur avons donné les bases de la maintenance. Nous, aujourd’hui, à leur métier, venons d’ajouter une compétence car il y a beaucoup d’éco-gardes qui sont tués, notamment à cause de problèmes de chasse. Donc le fait de pouvoir déployer un drone, surveiller une zone jour et nuit sans risquer la vie d’un homme sur des zones pouvant aller jusqu’à 5 à 10 km à la ronde oui a un impact.

L’algorithme, élément principal pour accélérer les processus

Il souhaite continuer à développer les applications de ses algorithmes. ” Ce que je rêve de réussir à faire ici, c’est un algorithme qui simplifiera la détection du cancer du sein. Les quelques fois où j’en parle, les gens me demandent, mais quelle est la relation entre les drones et le cancer du sein ? En fait, le rapport est l’algorithme. Si votre algorithme réussit à distinguer l’image d’un chien et l’image d’un chat, en réalité, c’est la même mécanique derrière lui qui est nécessaire pour distinguer l’image d’une cellule saine et l’image d’une cellule malade. Mon objectif serait de réduire le temps pour le diagnostic de cette maladie, par exemple. »

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Il déplore désormais l’insuffisance des fonds d’investissement pour le développement des talents en Afrique. De son côté, il espère voir son entreprise entrer en bourse l’année prochaine.

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